La bataille de Midway, en mode carrière, ou la rencontre avec l'Histoire Options

[Gibus]

Mai 1942, nous rentrons d’une patrouille assez fructueuse dans le détroit de Luçon, avec plus de 75.000 tonnes au tableau de chasse, lorsqu’un message arrive de COMSUBPAC : « LES FORCES NAVALES JAPONAISES SE DIRIGENT VERS MIDWAY X DEMANDE A TOUTE UNITE EN PATROUILLE DANS LA ZONE DE LES INTERCEPTER X. »
Réunion au carré : nous n’avons plus de torpilles, en revanche, il reste assez de fuel pour rallier Midway à la vitesse maxi. Sitôt décidé, sitôt exécuté : nous ravitaillons à Midway le 2 juin au soir. Sans perdre de temps, les amarres sont larguées : cap de recherche au 315. Sans radar de surface, nous plongeons tous les 50 km pour faire une écoute à l’hydrophone.
3 juin – 12:20 Un groupe de combat est signalé à 175°18’ E 33°14’ N vitesse 17 nds, cap au 105. Le calcul du cap d’interception nous indique : route au 340 à 17 nds, contact prévu dans 12 heures. Les ordres sont donnés à l’officier de navigation, on fonce. IL fait un temps pourri, nous ne risquerons pas de mauvaises rencontres avec l’aviation.
23:40 Le temps s’est amélioré, la houle est toujours aussi forte mais la visibilité est excellente. Voilà des conditions idéales. Je décide de faire une écoute à l’hydro. Bingo ! Bruits d’hélices du 250 au 340. Il y en a partout ! Mais ils ne devraient pas être là. Deux hypothèses : soit les données du message de reconnaissance étaient erronées, soit ils ont changé de cap et obliqué vers le sud. J’opte pour la seconde et ordonne de faire surface, cap au 240, vitesse maxi.
4 juin - 00:03 La vigie signale un destroyer à 7.200 mètres, gisement 070 à 17 nœuds. Aux postes de combat ! Plongée rapide, immersion périscopique, en avant demie. Le destroyer navigue à cap constant au 135. Mon hypothèse s’avère être la bonne, ils ont dû changer de cap vers 23:00. On va dire que nous avons été chanceux. L’AKIZUKI s’approche dangereusement et nous allons croiser sa route, derrière à 4.000 mètres arrive un autre escorteur. Immersion 70 mètres, en avant 2/3.
00:25 – Le second destroyer est passé à 2.000 m sur notre arrière et semble poursuivre sa route. Nous ne sommes toujours pas repérés, mais il faut remonter observer. Immersion périscopique, en avant 1/3.
00:32 – Hissez le périscope : l’escadre se découvre devant nous. Les 2 destroyers sont passés, un troisième couvre le flanc tribord dans notre 140, un cuirassé classe KONGO vient droit sur nous. Il faut s’écarter de sa route : cap au 270, en avant demie. Ouvrez les portes des tubes 1 à 10, vitesse 46 nds, profondeur 5 mètres, détonation à l’impact.
00:39 – Le cuirassé est à 2.000 mètres. Cap au 000, en avant 1/3. Un coup d’œil aux escorteurs, ils ne se doutent de rien.
00:41 – Tubes 1 à 6 Feu ! Cap au 270, en avant 2/3. 5 coups au but sont enregistrés. Le KONGO abat sur bâbord mais il n’est que blessé. Sa vitesse chute à 12 nœuds. Cap au 240, en avant toute !
00:43 – L’angle de tir est un peu trop fermé, il continue d’abattre. Nous sommes à moins de 700 mètres. Je vise son arrière. Tubes 7 à 10 Feu ! 4 impacts. Il est détruit et coule rapidement.
Observation périscopique : deux destroyers viennent voir ce qu’il se passe. Un porte-avions classe SHOKAKU navigant à 3.000 m sur une route parallèle à celle du cuirassé se présente au nord-ouest. Nous n’aurons jamais le temps de recharger les 10 tubes. Immersion 80 mètres, en avant 1/3, cap au 315.
01:00 – Les destroyers ne nous ont pas trouvé. Nous remontons à l’IP car il y a encore des contacts au sud de l’escadre.
01:03 – Un second porte-avions classe SHOKAKU est détecté à 6.000 mètres dans la trace du précédent, un escorteur lui ouvre la route en zigzagant à 1.000 m sur son avant. Celui-là est bien protégé. Le temps est fini où les SHOKAKU coulaient avec 3 ou 4 torpilles. Ducimus a trouvé la parade. Nous n’avons aucune chance de tirer plus de 6 torpilles avec cette guêpe devant la cible.
01:06 – Un second cuirassé classe KONGO apparaît à 7.000 mètres, également dans la trace de son prédécesseur. Manifestement, les porte-avions sont le cœur de l’escadre. La moitié des tubes seulement sont parés. Je décide de remonter le convoi pour donner du temps à l’équipage de charger les tubes vides. C’est décidé, nous attaquerons le KONGO. L’aviation devrait pouvoir se charger des porte-avions. Cap au 135, en avant 2/3.
01:26 – Il reste un tube avant en cours de chargement. Le cuirassé est à 2.300 mètres. Cap au 180. Ouverture des tubes 1 à 5 et 7 à 10.
01:29 – Tubes 7 à 10 Feu ! En avant demie, cap au 90. 4 impacts sont enregistrés, mais loin de ralentir, le cuirassé pousse sa vitesse à 22 nœuds en quelques secondes. Impressionnante, la faculté qu’ont les vaisseaux japonais de forcer l’allure, de vraies F1. En avant toute, cap au 45 !
01:31 – Il va falloir que les torpilles prennent un sacré virage. Tant pis on tire quand même car la cible commence à s’éloigner. Tubes 1 à 5 Feu ! 5 coups au but. Le KONGO commence à ralentir à 6 nœuds mais ne nous présente plus que sa poupe. Il va falloir le doubler pour assurer le coup de grâce.
01:35 – Nous arrivons à moins de 1.000 mètres, la cible ne fait plus que 2 nœuds. Ouverture du tube 6. Tube 6 Feu ! Impact torpille ! Il coule.
64.000 tonnes au fond en moins d’une heure. Personne autour. Bizarre, mais tant mieux. Surface. Rompez les postes de combat. Il nous reste 4 torpilles. Je décide de prendre une route parallèle au convoi à 20 nœuds. Nous faisons de fréquentes écoutes à l’hydro, mais manifestement celles-ci nous mettent en retard et nous ne retrouvons pas l’escadre.
4 juin - 07 :52 – Avion détecté direction Ouest. Cap au 270 pour voir, mais rien.
18:02 – « D’IMPORTANTS COMBATS AVEC LES FORCES JAPONAISES ONT COMMENCE PRES DE L’ILE DE MIDWAY. X » Tu parles, ils feraient mieux de dire où . . .
Nous arrivons à Midway dans la matinée du 5 juin, après avoir refait les pleins nous rallions Pearl le 8. Il fait un temps splendide.
Lors du débriefing, aucune allusion n’est faite sur nos torpillages, il n’y en a que pour les porte-avions, mais 13 décorations individuelles sont remises à l’équipage et l’USS DRUM gagne plus de 5.000 points de réputation avec 140.000 tonnes coulées sur une patrouille.

En conclusion, merci à Ducimus de m’avoir permis cette rencontre avec l’Histoire en mode carrière et à U768 d’avoir travaillé sur ce mod pour en faire ce qu’il est.

[papy54]

Ca c'est du bon boulot et cela fait plaisir !!!

[Piotr]

AAAAAAAAAAAAAAAAAH je suis jaloux ! mais jaloux !
Une semaine à tourner dans tous les sens au NO de Midway pour chopper du groupe de combat japonais, rien, pas un rapport de contact ni aucune hélice ! J'avais fait le plein exprès à Midway !
Je vais vraiment finir par donner un coup de pied à l'arrière-train du renseignement (et me pencher sur les mods, vu que je suis en 1.3 "nu")
Bravo pour le palmarès, et ne t'en fais pas trop pour n'avoir pas été mentionné dans les revues de presse : si tu restes dans l'ombre, tu auras encore beaucoup d'occasions de fondre par surprise sur des cibles juteuses sans défense

[Gibus]

Ca c'est du bon boulot et cela fait plaisir !!!

Merci Papy, plaisir partagé.

[Gibus]

Je vais vraiment finir par donner un coup de pied à l'arrière-train du renseignement (et me pencher sur les mods, vu que je suis en 1.3 "nu")

Donc c'est du 3 au 4 juin que ça se passe, avec REL Trigger Maru 1.6
Tu as les coordonnées sur mon journal de bord.
Bonne chasse.