Récit de vol en 22 vues ce 22 décembre |
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Récit de vol en 22 vues ce 22 décembre |
dimanche 22 décembre 2019 Ã 14:32
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Typhon Groupe : Membre d'Honneur Messages : 16549 Inscrit : 04/04/2009 Lieu : Riverain du Rhin Membre no 12845 |
Je voudrais ici vous conter l'histoire d'un vol au-dessus de l'Iran à bord de mon JF-17.
Naturellement, ce périple n'a absolument rien de réaliste puisque je n'ai été nullement inquiété durant cette mission qui se voulait une simple découverte. Toutefois, pour ajouter à l'immersion, j'ai équipé l'appareil de 6 missiles air-air (2 IR d'auto-défense et 4 Fox 3 de portée intermédiaire). L'objet de l'intrusion en territoire ennemi était de tester l'autonomie de mon avion; aussi suis-je parti avec trois bidons pendulaires: 1 ventral de 800L et 2 sous les ailes de 1100L chacun. Première chose à effectuer lorsque la batterie est ON et avant d'aller plus loin: signaler que l'engin est sous tension en allumant les feux de position en mode flash. Ensuite seulement, réglage de la radio et prise de contact avec la tour pour demande de mise en route moteur. Au singulier, puisque c'est un mono. La procédure de démarrage s'effectue sans aucun problème et la rampstart se poursuit pendant que la centrale inertielle s'initialise. Me voici rapidement prêt à rejoindre le taxi way, non sans avoir une petite pensée pour la COP21, car le jet, ça pollue, c'est cher, ça fait du bruit et du vilain chez l'ennemi! Feux de NAV et TAXI LIGHTS allumés, déverrouillage de la roulette de nez et me voici parti pour l'alignement piste 27 d' Alminihad dans le golfe Persique. Lorsque l'avion est chargé, il est conseillé de sortir les volets. La doc indique qu'il faut monter à 80% RPM, relâcher les freins, puis augmenter graduellement le régime à 90%. Dans une telle configuration, je recommande vivement de pousser au régime militaire... A 140 kts, je tire doucement sur le manche pour prendre une assiette de 10°. Notez que je ne parle pas d'angle de montée, la nuance est importante, vous le verrez plus bas... Je m'arrache enfin du plancher des vaches et reste très concentré sur mon viseur tête haute afin de gagner de l'énergie rapidement. Dans ces premières secondes critiques, la vitesse est plus importante que l'altitude, le second paramètre découlant forcément du premier. Les filets d'air sont saisissants et ajoutent à la beauté de l'envol. Toute considération écologique mise de côté, évidemment Je suis maintenant "airborn", c'est-à -dire en l'air avec le train rentré, et toujours parfaitement aligné malgré l'effet de perspective sur l'image. L'angle longitudinal de mon avion avec l'horizon est bien de 10° (sigle +), mais la pente de montée est, elle, de 5° (FPM o) Inutile de cherche à grimper plus vite, le carburant est une donnée essentielle pour ce vol. La capitale des EAU est déjà en vue, et pour cause, j'ai décollé à proximité Le soleil couchant allonge les ombres et la luminosité commence à décroitre rapidement, accentuant encore l'aspect minéral du décor. La côté iranienne est rapidement en vue. Le trafic maritime semble suspendu, mais c'est parce que j'ai de plus en plus de mal à distinguer les navires à la surface. Vue de profil, la bulle rappelle étrangement celle du M2k. Me voilà parti pour un vol de nuit, soleil rasant. Les particules en suspension absorbent encore davantage l'azur du ciel indien, pendant que les moutons rentrent au bercail et que les chacals se mettent en chasse de leur pitence. Les derniers rayons illuminent la carlingue, laissant devniner l'arche anti-crépusculaire en arrière plan. Oui, c'est bien l'ombre de la terre qu'on observe à l'est... Tout n'est que contraste: impression de solitude uniquement perturbé par le bruit de la turbine sur-alimentée. Lumière et pénombre s'entrelacent pour ne bientôt laisser la place qu'à l'obscurité la plus totale. Je suis parti avec la charge maximale de carburant: 8126L, dont 5126 en interne. Une vitesse modérée ferait presque passer le JF-17 pour un appareil économique... La JVN n'est pas un luxe. L'Iran reste un pays très peu éclairé. Ne comptez pas vous orienter grâce aux autoroutes 14.000 pieds, c'est le pallier qu'il me faut atteindre pour passer toutes ces chaînes de montagnes. La navigation aux instruments est cruciale. Un bon plan de vol vaut mieux que toute improvisation en route! En éclairant le panneau frontal, je me surprends à observer moin propre reflet sur le HUD! Où est-ce l'altitude et la solitude qui me jouent des tours? La concentration est de tous les instants sur chaque paramètre: carburant, vitesse, niveau de vol, route, etc... Je viens également de me séparer des réservoirs désormais à sec. Moins de traînée, moins de poids me font gagner un peu de vitesse à poussée égale. Ci-dessous, mes différents waypoint. J'étais très inconscient en indiquant un vol à 6000 pieds! Niveau carbu-réacteur, je tiens les paramètres... Enfin, retour au bercail et orientation au TACAN avant d'avoir la piste en vue. Finalement, j'écourterai mon vol en atterrissant à Khasab, au nord du pays, mais j'aurais pu revenir sans problème au point de départ. 2400L restant, serais-je devenu raisonnable sur la consommation? Conclusion: 3H15 de vol sans ravitaillement, une belle prouesse. Naturellement, en cas d'engagement, l'autonomie aurait état drastiquement revue à la baisse. Distance parcourue > 980Nm en 3H15 de vol effectif. Et dire que je n'ai pas vu le temps passer... Et vous? Qu'attendez-vous pour prendre un peu de hauteur ? -------------------- Mieux vaut un pilote plein qu'un réservoir vide!
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