Bienvenue invité ( Connexion | Inscription )

Flash...Flash...Flash
Mille-Sabords survit uniquement grâce aux dons de ses membres, MERCI !!!>


 
Reply to this topicStart new topic
> La fin du Ark Royal, Une partie de cache-cache dans les bulles
flup
posté mercredi 14 décembre 2011 à 21:53
Message #1


*
Très légère brise

Groupe : Membres
Messages : 46
Inscrit : 26/08/2010
Lieu : Ile de France
Membre no 17794



Rapport de situation de: U-34 type VIIA 2eme Flotille - Capitaine Flup

8 novembre 1939, 20h heure locale (GMT-1) Mère Celtique.

Ce matin vers 8 heure mon officier de quart a repéré un groupe de combat. Nous étions à la recherche d'un porte avion que le BdU nous avait demandé de couler afin de desserrer l'étau que la marine anglaise impose à l’Allemagne. Après quelques observations nous avons pu déterminer une vitesse de 15 nœuds. Voila qui devenait intéressant.

Le groupe navigue quasiment cap au 90° et nous sommes au sud de sa route mais très bien placé pour une interception.
J'ordonne de nous placer à environ 2 kilomètres de la route du convoi. Une fois en place nous attendons bien sagement en immersion à 20 mètres pour que mon opérateur sonar me tienne au courant de l'évolution de la situation. Je me suis positionné perpendiculaire à leur cap afin de ne pas avoir à faire de déviation sur les torpilles (que je crois !!).
Quand les contacts hydrophones m'indiquent une distance moyenne je sors le périscope. Les destroyers sont nombreux et je ne peux pas encore tous les voir. Au centre de ce qui semble être un cercle j'aperçois une forme massive qui pourrait bien être un porte avion.

Par contre au vu de la disposition je comprend rapidement que je ne pourrais pas tirer pour un contact torpille au 90 car sinon j'ai beaucoup trop de chance que mes torpilles partent dans un destroyer. Je refais donc les calculs pour tirer quand la cible sera dans mon 330.
J'ai bien fait de prendre quelques distances car les destroyers qui sont le plus proche de moi vont passer à 600 mètres au nord. Si j'avais essayé d'avancer plus je me serais fait repérer sans pouvoir même tirer.

Je me suis positionné à 18 mètres en immersion et je ne sors pas le périscope de peur de me faire repérer. Je règle les torpilles sur 2,5 mètres car je n'ai pas suffisamment d'information pour tenter mieux. Quand la cible qui est bien un porte avion se trouve dans mon 330 je lâche les tubes 1, 2 et 3 en succession rapide sur le même azimut.

Le chronomètre tourne et déjà je sais que la première torpille à manqué son but. Mon officier me l'annonce avec dépit. Mais quelques secondes plus tard une explosion se fait entendre, impact torpille n°2 ! Et la numéro trois touche elle aussi quelques secondes après. Deux torpilles dans le buffet voilà une bonne nouvelle. Je n'ai pas le temps de dire ouf qu'une troisième explosion se fait entendre ! La torpille qui avait manqué son but a du toucher un destroyer. Le réglage à 2,5 mètre aura au moins servi à ça.

Je sors le périscope pour vérifier les dégâts et je trouve un porte avion à l’arrêt, ou tout comme, avec le nez dans l'eau mais qui ne semble pas pressé de couler. Je remarque un destroyer qui flambe un peu au nord. Mais je vois surtout le reste de toute l'escorte qui prend clairement ma direction.

Je rentre le périscope, corrige le TDC avec les nouvelles données, vitesse 0, c'est un peu faux mais avec une torpille en vitesse rapide ça ne posera pas de problème. J'ordonne le tir du tube 4. Dès que le poisson est dans l'eau nous plongeons à 150 mètres et je prends cap au 195 à 1 nœud après avoir demandé le silence dans le bord. Ma torpille numéro quatre fait mouche. Il est dix heure du matin.

Bien sûr il ne fallait pas rêver. Les destroyers balayent toute la zone et finissent par me repérer à l'actif.

Commence pour le U-34 les huit heures trente les plus longues de sa (encore courte) carrière. Ils sont huit destroyers à nous tourner autour et à se relayer pour lâcher des grenades. Pendant huit heures d'affilée nous jouons au chat et à la souris. Je positionne mon sous marin à 180 mètres en vitesse maximum quand je suis repéré. Dès que les pings cessent je coupe les moteurs, ordonne le silence dans le bord et laisse le sous marin redescendre jusqu'à 200 mètres de fonds après un changement de cap d'au moins 10 degrés. Il m'arrive (2 fois) que les ping actifs ne reprennent pas avant que j'atteigne les 200 mètres de fond. Dans ce cas je rallume les moteurs en vitesse normale pour remonter vers les 180 mètres, de peur de dépasser la limite de résistance de la coque.

Pendant huit heure tout l'équipage est mobilisé et alterne des périodes de silence forcé avec des périodes frénétiques ou nous tentons de mettre suffisamment de distance entre nous et les grenades que nous avons entendu toucher la surface au dessus.

Tout le monde est démoralisé, je commence à me demander si nous allons nous en sortir. Enfin vers 18h30 contre toute attente nous finissons une centième manœuvre d'esquive et le miracle se produit. Les destroyers semblent ne plus nous trouver. Cinq minutes passent, puis dix sans que personne n'ose y croire. Au bout de quinze minutes ça se confirme, l'officier sonar annonce qu'il entend le bruit des hélices s'éloigner.

Je n'ose toujours pas refaire surface. D'après les contacts sonars que je relève il en manque un. Prudent je préfère imposer le silence encore un heure. Et grand bien m'en a pris ! Une demi heure plus tard vers 19h15 un bruit d'hélice relativement proche se fait entendre. Le dernier destroyer était resté moteur éteint en embuscade.
Vingt minutes de plus et je pointe le périscope dehors pour un tour d'horizon. Tout est calme nous pouvons refaire surface. Quand nous sommes en surface et que je sonne la relâche le moral remonte un peu, mais on sens la fatigue chez tout le monde. Il va nous falloir du temps pour récupérer...

Il y a quelques jours j'ai reçu un message du BdU qui nous interdit formellement d'emprunter la manche pour le transit et nous intime de contourner l’Angleterre par le nord. Je trace donc une route avec quelques détours pour chasser le cargo et nous remontons vers le nord pour contourner l’Écosse.

Conclusion :
La partie de cache cache avec les destroyers s'est déroulée sur 8h30 dans le jeu, mais dans la vrai vie j'ai passé trois soirées de jeu. Le troisième soir en m'y mettant j'ai vraiment pensé que je ne m'en sortirait pas. J'étais un peu démoralisé, je voyais le CO2 qui montait et la batterie qui se vidait. Franchement je n'en reviens toujours pas que les destroyers m'aient perdu. Je me demande si c'est parce qu'ils avaient épuisé leur stock de grenades ou parce qu'ils ont décidé qu'ils n'y arriveraient pas... Le troisième soir quand j'ai éteint le PC et que je me suis couché j'avais un sourire de satisfaction aux lèvres:)

Configuration :
Silent Hunter 5 patch 1.2
Magnum Opus 0.01 + Magnum Opus 0.01_PL2 qui incluent notamment : IRAI_0_0_29_ByTheDarkWraith et IRAI_0_0_29_No_hydrophone_on_surface_No_Aircraft_spotting

Ce message a été modifié par flup - jeudi 15 décembre 2011 à 22:00.
Go to the top of the page
 
+Quote Post
Gibus
posté mercredi 14 décembre 2011 à 23:23
Message #2


Icône de groupe
Typhon

Groupe : Webmasters
Messages : 25130
Inscrit : 23/11/2006
Lieu : Bellerive sur Allier (03)
Membre no 4774



Joli récit, Flup. Ca sent le capitaine déjà chevronné. wink.gif


--------------------
Le Pacifique est un océan immense. Vous n'y trouverez pas l'ennemi si vous ne le voulez pas. Richard O'Kane.
En patrouille avec SH4 sur USS Skate

Comité de lutte contre le langage SMS, les fautes volontaires sur Internet et les anglicismes


Une pomme par jour éloigne le médecin ... à condition de viser juste. (Sir Winston SPENCER-CHURCHILL)
Go to the top of the page
 
+Quote Post
Cerumno
posté jeudi 15 décembre 2011 à 08:07
Message #3


*******
Grand-frais

Groupe : Membres
Messages : 1871
Inscrit : 24/08/2011
Lieu : Distroff
Membre no 19929



Citation (Gibus @ mercredi 14 décembre 2011 à 23:23) *
Joli récit, Flup. Ca sent le capitaine déjà chevronné. wink.gif

+1, je continuerai à lire même si à 7 heures c'est un peut dur, les combats sont rude en cette fin d'année 44 sur SH3 commander. sweatingbullets.gif

A bientôt pour la suite.


--------------------

Pour savoir prier, il faut avoir été marin
L.J. Silver
Go to the top of the page
 
+Quote Post

Reply to this topicStart new topic
1 utilisateur(s) sur ce sujet (1 invité(s) et 0 utilisateur(s) anonyme(s))
0 membre(s) :

 



RSS Version bas débit Nous sommes le : jeudi 28 mars 2024 à 09:37