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> Ma première patrouille à bord du Surcouf
Gibus
posté mardi 01 février 2022 à 00:11
Message #1


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Je monte à bord pour faire connaissance avec l'équipage.
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Puis je consulte les ordres qui m'envoient patrouiller dans le détroit de Luçon. Après les pleins faits, appareillage le 10 décembre 1941.

Arrivé sur zone, l'opérateur radio rapporte avoir capté des échanges de messages cryptés venant de la baie d'Aparri. Probablement un débarquement. C'est à une centaine de milles de là et je décide d'aller y faire un tour.
À proximité de la baie, le scope radar fourmille de navires à l'arrêt. Une bonne demi-douzaine d'unités ASM montent la garde. À 12 km, nous prenons l'immersion périscopique et avançons à 2/3 jusqu'à avoir les cibles de visu. Malheureusement pour nous, il y a 0 m/seconde de vent et je ne compte pas m'approcher à moins de 5.500 mètres dans ce coin où tout tir de torpille doit forcément venir du nord. Du pain béni pour les destroyers !
Nous avançons donc à 2/3, périscope rentré et silence dans le bord. Je fais ouvrir deux tubes arrière. À 7.000 mètres, nous avons enfin les navires d'invasion en vue. Mon choix se porte sur un transport de troupes classe Horai Maru de 9.200 tonnes, placé bien perpendiculairement. À 6.000 mètres, le Surcouf opère un 180° de telle sorte que la torpille n'ait aucun virage gyro à prendre en sortie de tube. Les tubes 7 et 10, contenant les deux seules torpilles longue distance, sont parés et crachent leurs armes filant 35 nœuds lorsque Surcouf prend le cap au 000, vitesse 1/3.
Nous sommes quasiment hors de portée lorsque 5 minutes plus tard, deux explosions indiquent que le Maru est touché et coulé. Je fais remonter le Surcouf à l'immersion radar pour voir comment s'organise la riposte. Somme toute pas mal pour nous, les destroyers balançant des poubelles à 4.500 mètres de l'épave du Maru. Bonne mise en bouche pour le moral de l'équipage qui peut rompre les postes de combat.

Nous nous apprêtons à rejoindre notre secteur de patrouille, qui d'après les rapports semble giboyeux, lorsque nous parvient un autre rapport indiquant qu'un groupe de combat prioritaire a été repéré à 1.700 milles à l'ouest de l'atoll de Wake, cap droit sur le détroit de Bungo. Ce ne peut être que l'armada de Nagumo rentrant de Pearl. Devant une telle proie, les ordres sont rapidement mis sous la table et Surcouf lance les diesels cap au 043, vitesse 18 nœuds. En route quelques patrouilles aériennes nous obligent à plonger à 50 mètres, mais malgré cela je pense que nous serons au rendez-vous. Chemin faisant, quelques petits cargos tombent sous nos torpilles histoire de rôder l'équipage.
Le 21 décembre, nous sommes à 250 milles au sud du détroit lorsqu'un nouveau rapport de contact nous parvient à 07:10, signalant la position des japonais à 120 milles au sud-est. Entre temps nous avons appris la chute de Manille et notre nouvelle base est Surabaya. Je fais donc remonter la piste en zigzags à la vitesse économique de 11 nœuds, les soutes à mazout étant vides à 50%. Ça risque d'être juste pour rentrer. sweatingbullets.gif
Quatre heures et demie plus tard, le bord du scope radar se remplit de contacts à 18 km plein est. Il convient de prendre un cap d'interception au plus vite et à Flank. La mer est d'huile et Surcouf avançant à 20 nœuds, nous ne mettons pas longtemps pour être en visuel. Damned, nous avons manqué Nagumo et ses porte-avons. En face de nous ce ne sont que les 8 pétroliers de ravitaillement de 10.000 tonnes qui filent 16 nœuds, sur deux colonnes, escortés par un seul destroyer, classe Fubuki. Tant pis, les proies sont assez belles. On attaque. Machines stoppées, je laisse passer le destroyer qui furète en tête à 18 nœuds et je lance sur le premier de la colonne bâbord à 2.000 mètres. Frappé en plein milieu, le tanker se casse en deux tandis que l'ensemble du convoi prend un cap plein nord en éloignement, sauf le destroyer qui semble bien savoir où chercher. Favorisé par l'absence de vent, il ne met pas longtemps à nous trouver même sous la thermocline. Il me faudra batailler pendant près d'une heure pour qu'il lâche l'affaire, sans doute à court de grenades. Je m'en sors avec la tête du périscope d'observation endommagée.
Retour en surface et moteurs à plein régime à la poursuite du convoi. Deux heures plus tard, celui-ci est en vue et apparemment le Fubuki l'a perdu. C'est le gros coup de chance. J'attaque le convoi par l'arrière avec la tourelle double de 203 mm. En 20 minutes, le groupe de ravitailleurs est au fond du Pacifique lorsque survient le Fubuki que je sème sans peine vu qu'il est dépourvu de radar.
Il est temps de rentrer à la base, le stock de torpilles ayant fortement diminué ainsi que la réserve de fuel. En route, deux ou trois cargos sont envoyés par le fond. Passant devant la raffinerie de Balikpapan, nous faisons le plein. Ainsi nous pouvons être à Surabaya pour Noël.
Après la remise des médailles et 3 promotions pour l'équipage, une perm de 8 jours nous est accordée.

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Le Pacifique est un océan immense. Vous n'y trouverez pas l'ennemi si vous ne le voulez pas. Richard O'Kane.
En patrouille avec SH4 sur USS Skate

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vebusi
posté mardi 01 février 2022 à 11:31
Message #2


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Légère brise

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Bravo Gibus. Excellent récit, d’une précision chirurgicale bien.gif bien.gif
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Hautpoul
posté mercredi 02 février 2022 à 23:00
Message #3


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Vent frais

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On se croirait à bord Amiral wink.gif


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