La bataille de l'île de Savo Options

[Gibus]

SH4 U-Boat Missions + TriggerMaru_Overhaul MCR v2.0
Réalisme : 99%

Partis de Fremantle le 12 juillet 1942 à bord de l’USS Seadragon, un vieux soum d’avant-guerre classe Sargo, nous allons patrouiller du côté de Truk. Nous étrennons le tout nouveau radar SJ. Un rapide calcul de l’autonomie en combustible montre que nous avons tout intérêt à faire une escale à Brisbane où nous nous rendons à marche forcée.
Chemin faisant, le Ryunn Maru , un cargo de 6.700 tonnes nous sert de mise en bouche et coule après avoir pris une torpille et une quarantaine d’obus de 3 pouces.
Arrivés à Truk le 23, nous maraudons dans le coin pendant 2 jours au nord-ouest de l’atoll sans rencontrer âme qui vive lorsque le 24 au matin l’opérateur radar annonce un petit groupe de combat à grande vitesse qui vient droit sur nous. Rapidement, nous prenons un cap d’interception, puis l’immersion radar à 12 km du convoi : apparemment un croiseur escorté de deux destroyers. La visibilité est assez bonne et à 6.000 mètres, je peux commencer l’analyse des paramètres de tir : cap, vitesse, AÔB et rentrer tout ça dans le TDC. A 3.000 mètres, machines stop, la solution de tir est affinée et définitivement validée. Par chance, les cibles ne zigzaguent pas. Je fais rentrer le périscope et prendre une immersion à 25 mètres. A 1.800 mètres, 4 torpilles sortent des tubes avant pendant que nous prenons un cap d’évitement vers les profondeurs. Quatre impacts retentissent dans les écouteurs et un croiseur lourd de 15.800 tonnes s’affiche au tableau. Les destroyers nous cherchent en vain et reprennent leur route initiale au bout d’une heure. Surface.

Nous rechargeons les batteries et nous dirigeons à vitesse économique vers Guadalcanal pour notre rendez-vous avec l’amiral Mikawa, pour la bataille de l’île de Savo. Le 8 août, nous sommes dans le détroit de la Nouvelle-Georgie à 130 km de Savo. 24 heures se passent et le 9 vers 9:00, deux rapports de contact sont annoncés au sud de Bougainville à l’entrée du « fond de ferraille ». Nous sommes sur la piste et il ne reste qu’à patienter.
A 18:30, l’escadre de Mikawa est signalée au radar à 28 km et se compose de deux groupes de croiseurs sur deux colonnes, distants de 2.000 mètres. Un seul destroyer éclaire la formation de tête. Ca se présente bien. Nous plongeons à l’immersion radar et nous positionnons de manière à lancer à 1.500 mètres sur la colonne de gauche. L'équipage est aux postes de combat et silence dans le bord.
19:20 : Immersion périscopique.
19:35 : La nuit est tombée. Les premières cibles sont identifiées en visuel à 4.500 mètres. On distingue un destroyer classe Asashio, deux croiseurs légers et un croiseur lourd. Pour ne pas être pris par le destroyer, je décide d’attaquer le second groupe. Faisant l’hypothèse qu’ils sont à la même vitesse, j’en profite pour faire une première solution sur un croiseur : 13 nœuds, cap au 155, AÔB 28° bâbord.
19 :42 : Le second groupe est en vue et nous n’avons pas été détectés par le destroyer. En avant lente, nous nous approchons des cibles. Avec seulement 4 tubes avant, pas question de faire un tir multiple. On va donc se concentrer sur le Furutaka qui ferme la marche. La solution de tir est corrigée.
19:48 : Tubes 1 à 3 Feu ! Immersion 25 mètres ! Au cas où, j’effectue une petite correction de vitesse à 10 nœuds pour le paramétrage de la torpille n°4.
3 impacts sont enregistrés mais le croiseur n’est pas annoncé détruit. Tube 4 Feu ! Immersion 80 mètres, à droite toute, en avant standard !
19:49 : Impact torpille. Le croiseur est coulé. L’escadre continue sa route et Gibus se frotte les mains, un peu tôt sans doute... L’écoute hydrophone révèle un fort bruit d’hélices dans le 140, se rapprochant. Cap au nord à 6 nœuds pendant 3 minutes, puis en avant lente et silence dans le bord. L’Asashio cherche, cherche puis fait demi-tour.
20:30 : Surface. Le convoi est déjà loin. Inutile de le courser. Je décide de l’attendre sur le chemin du retour. Mais lequel ? C’est la question. Dans l’expectative, je choisis une position à 40 km au nord de Savo entre l’île Florida et Santa Isabel. L’attente dure jusque vers 4 heures du matin, lorsque le premier groupe remonte le long de Florida avec l’intention probable de prendre le détroit. Vite fait, nous prenons un cap au 080, à fond les hélices, en remerciant l’Amirauté de nous avoir installé le radar. Vers 5 heures, des contacts sont annoncés droit devant. D’ci à ce que nous soyons pris entre deux feux…
Nous nous approchons le plus possible et plongeons à 9.000 mètres.
6:30 : Les navires sont en vue. Il s’agit de croiseurs américains. Ouf ! Surface et demi-tour et cap au sud. A 7 heures, l’ennemi est en vue et apparemment au complet. Un groupe contourne une petite île par le nord tandis que l’autre coupe au plus court sur les hauts-fonds. Nous allons attaquer ce dernier. Vu l’état du stock de torpilles, l’attaque se fera par les tubes arrière.
7:40 : Nous sommes en position lorsque le destroyer accélère à 25 nœuds et se met à zigzaguer. De toute évidence, il a détecté les croiseurs US. Manque de pot, nous n’avons pas choisi le bon côté et il fonce droit sur nous. La solution de tir est prête pour un croiseur et je décide de n’en rien changer. Machines stoppées, périscope à fleur d’eau, nous redoutons le moment fatal. L’Asashio passe devant notre étrave à moins de 900 mètres.
7:48 : Tubes 6 à 10 feu sur le croiseur ! Immersion profonde, en avant toute, la barre à gauche toute ! La cible est coulée.
7:52 : Nous sommes pingués. Au bout d’une demi-heure, l’animal est toujours à nos trousses et je désespère de le semer. Me vient alors l’idée de la semaine. En avant toute, marche en zigzag, direction les croiseurs américains qui sont à 9 km.
8:30 : Nous n’avons pas semé le destroyer mais il s’est fait copieusement arroser par nos amis et son épave est affichée sur la carte. Nous remontons à l’immersion périscopique. Ca canarde de tous les côtés et tout ce beau monde est mal en point. Trois croiseurs US contre 3 croiseurs nippons sont encore à flot et se pilonnent immobiles à bout portant.
Vite fait, bien fait, j’aligne les japonais l’un après l’autre. Du gâteau.
Les copains nous remercient à coup de sirènes (bon ça c’est pour romancer).
Je leur devais bien ça.

[Invité_dudule_*]

hé bin !!! toujours tres agréable à lire ces recits de mission .Je constate avec joie que c est en tir réaliste .

[Gibus]

Cliché d'un des croiseurs US après la bataille :