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Version complète : Scapa Flow
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thetyran
PRIEN CONTRE SCAPA FLOW Texte allemand et illustrations tirés du site http://www.u-boot-archiv.de/krieg/prien_gegen_sf.html . Traduction française de Fabula. De nombreux anglais et aussi allemands, y compris plusieurs dans l’entourage le plus proche d’Hitler, considéraient plus l’arme U-Boot comme un jouet moderne, que comme une arme à prendre au sérieux. Pour amener les U-Boote dans le feu de l’actualité, Karl Doenitz planifia une action particulière. Une action qui n’était pas destinée à causer forcément de graves dégâts au plan tactique, mais à faire comprendre au monde que rien n’était à l’abri de ses U-Boote. Un jour en septembre 1939, le « Führer der U-Boote » (ndt : ci-après BdU, Befehlshaber des Unterseeboote), Karl Doenitz étudia dans son poste de commandement de Kiel, une carte marine à grande échelle. Elle montrait en bleu et blanc une série de grandes et petites îles escarpées, parfois rondes parfois allongées. Il s’agissait d’une carte des Orkneys en Grande-Bretagne du nord. Entre deux bras de terre plus grands, la mer s’élargit jusqu’à une baie : Scapa Flow.
Scapa Flow (cliquez pour agrandir)
Les îles Orkey parsèment le passage de l’Atlantique nord à la Mer du Nord. Depuis de nombreux siècles déjà, la Royal Navy avait choisi l’anse de Scapa Flow comme un des lieux principaux d’ancrage de ses bâtiments de guerre lourds. Depuis là, ces cuirassés et croiseurs pouvaient accéder rapidement à la Mer du Nord et au flanc allemand, mais aussi à l’Atlantique. En automne 1939, Scapa Flow était un des plus importants points de ralliement de la flotte britannique. Si un U-Boot arrivait à s’infiltrer dans l’anse, cela pouvait conduire à un violent coup porté à la puissance britannique depuis la mer. Karl Doenitz se souvient : « Depuis le début de la guerre, je caresse l’idée d’organiser une opération d’U-Boot contre Scapa Flow ». La réalisation d’un projet d’attaque par un U-Boot de la flotte britannique à Scapa Flow présentait toutefois de nombreuses difficultés. Là-bas la mer elle-même constitue une ennemie pour tout attaquant, car les îles Orkey sont environnées de courants de marées extraordinairement forts. Pendant le flux et le reflux, de puissantes masses d’eau sont en mouvement. Là où îles et chenaux canalisent le cours de l’eau, le courant devient très violent. A proximité des îles Orkey et dans le trajet jusqu’à Scapa Flow, la vitesse des courants de marées peut atteindre plus de 10 nœuds (19 km/h.). Le puissant courant de marée de la Sonde de Kirk :
Günther Prien
Le 1er octobre 1939, un dimanche, Doenitz fit convoquer Prien et lui exposa les difficultés que présentait l’attaque d’un U-Boot contre la base de la flotte britannique. « Je laissai Prien libre d’accepter ou de refuser la mission. Je ne voulais pas connaître sa décision avant l’écoulement d’un délai de 48 heures. » Mais le Kapitänleutnant Prien n’eût besoin que de 24 heures. Le lundi 2 octobre 1939, il se présenta devant Doenitz et déclara qu’il acceptait la mission. Commodore et Commandant repoussèrent ensuite le moment de l’attaque du U-47 contre la flotte britannique à Scapa Flow. Moins de deux semaines plus tard, un concours de deux circonstances allait se réaliser, donnant des avantages à Prien. La lune nouvelle était prévue pour la période du 13 et 14 octobre 1939. Cela allait entraîner une obscurité complète, qui dissimulerait l’U-Boot pendant la partie du trajet en surface. Pendant cette nuit, même les périodes entre flux et reflux allaient être plus sombres, ce qui facilite les manœuvres dans ces passages étroits (les périodes entre flux et reflux constituent un court laps de temps, pendant lequel le courant de marée se calme). Le 8 octobre 1939, l’U-47 largua les amarres à Kiel, prit le canal de mer nord-est, l’Elbmündung et entreprit la traversée d’environ 600 miles nautiques (environ 1’100 km) vers Scapa Flow.
L’U-47 au départ de Kiel, en direction de Scapa Flow ; sur le pont Günther Prien
Ce 8 octobre 1939, une partie des navires de surface allemands se dirigea aussi vers l’Angleterre. Le cuirassé « Gneisenau », le croiseur « Köln » et 9 destroyers. La flotte se dirigea au nord de la Mer du Nord. L’entreprise de Prien et l’action du « Gneisenau » n’avaient pas de rapport. Pourtant cette opération des navires de surface allemands eut une influence sur le succès du U-47, car un avion de reconnaissance anglais découvrit la flotte allemande. En conséquence de lourds éléments de la flotte britannique mirent la vapeur pour trouver la flotte allemande, en quittant leur port d’attache de Scapa Flow. L’anse, ou la rade de Scapa Flow fut soudainement vide. Parmi les navires britanniques qui cherchaient la flotte allemande sous le ciel gris de la Mer du Nord, il y avait le cuirassé « HMS Royal Oak », l’un des plus puissants bâtiments de la flotte britannique.
Le cuirassé anglais « HMS Royal Oak »
Les Anglais ne trouvèrent pas la flotte allemande en ces jours, car le « Gneisenau » et ses navires d’escorte avaient mis le cap au sud le 9 octobre 1939, et étaient de retour à Kiel le 10 octobre 1939. Les navires britanniques reprirent aussi le chemin du retour. Toutefois, une partie seulement des gros navires revint à Scapa Flow. Parmi eux figurait aussi le « HMS Royal Oak ». Au cours de la nuit suivante déjà, la plupart des grosses unités anglaises quittèrent à nouveau Scapa flow. Le « HMS Royal Oak » resta dans la rade. Entretemps l’U-47 arrivait à son but. Le 13 octobre 1939 il se trouvait un peu à l’est du canal jusqu’à Scapa Flow. Prien avait laissé l’U-47 se poser sur le sable fin de la Mer du Nord, qui à cet endroit avait environ 90 mètres de fond, pendant les heures de clarté de la journée. L’équipage s’endormit vraiment encore une fois. A 17 heures, les hommes d’U-47 mangèrent une soupe, des entrecôtes, pommes de terre et choux verts. Ensuite Prien fit amener les torpilles dans leurs emplacements de chargement, derrière les tubes. Des explosifs furent fixés à plusieurs endroits du sous-marin, pour le faire couler au cas où il faudrait l’abandonner. La première phase de l’attaque d’U-47 sur Scapa Flow avait commencé. Dans son livre de bord, le Commandant écrivit : « le moral de l’équipage est excellent ». A 19 h. 15, Prien ordonna : « faire surface ». Peu après, la silhouette sombre du sous-marin s’éleva à la surface de la mer, en gargouillant dans un bouillonnement d’écume. Une légère brise venait du nord-est. Il y avait un peu de clapot. Le moment et les conditions de l’attaque semblaient aussi favorables en pratique, que Doenitz et Prien l’avaient envisagé. Mais ils s’étaient trompés sur un point, car la nuit n’était pas du tout sombre. Au dessus de l’horizon nordique brillait un léger halo. La lumière polaire (un phénomène céleste observable uniquement dans les régions septentrionales de la terre). Prien écrivit dans son livre de bord : « Les bateaux de garde apparaissent dans le passage comme des fantômes dans des coulisses de théâtre ». L’U-47 prit maintenant, 30 minutes avant minuit le vendredi 13 octobre 1939, la route du chenal nord vers Scapa Flow, soit la brèche que Karl Doenitz avait découverte sur les photos aériennes. Le Kapitänleutnant Günther Prien donna les ordres de cap et de machine depuis le massif du sous-marin. Devant lui se détachait la silhouette menaçante et sombre d’un des bateaux de garde par lesquels les anglais avaient sécurisé le passage contre les intrus. L’U-47 se rapprocha de l’obstacle à haute vitesse. Le courant de marée arrivait dans la baie. Puis soudainement, un instant pendant lequel le Commandant de l’U-47 craignit que l’entreprise échoue avant même d’avoir réellement commencé, car une lourde chaîne venant du bateau de surveillance dans le passage et allant jusqu’à son ancre, se trouvait devant. Elle réduisait la place pour l’U-47 à un minimum. En essayant d’éviter la chaîne, tout-à-coup un dur choc, des secousses et des grincements métalliques. L’U-47 était arrivé sur les rochers. Prien ordonna de gonfler les ballasts de plongée pleins d’eau, avec de l’air comprimé. Le sous-marin s’éleva en conséquence et devint libre, la poupe frappa contre la chaîne d’ancre du navire de surveillance. Mais après, la proue de l’U-47 se tourna à nouveau vers l’ancien cap. Prien se pencha vers la bouche de communication et dit, de manière à ce que chacun de ses hommes d’équipage à l’intérieur du sous-marin puisse entendre : « Nous sommes à Scapa Flow ! » A une paire de miles nautiques de l’U-47 dormaient à cet instant des milliers d’hommes, sur lesquels l’épouvante allait surgir quelques minutes plus tard de la nuit sombre, avec la mort de centaines d’hommes d’équipage.
Le chemin suivi par l’U-47 dans la baie de Scapa Flow
Il était maintenant peu avant 12 h. 30, le 14 octobre 1939. L’U-47 entra plus profondément dans la baie de Scapa Flow. Dans le kiosque, Günther Prien et les hommes de quart-veille. Ils portaient tous des jumelles nocturnes et cherchaient les navires britanniques. Les conditions de vue étaient parfaites ; la lumière polaire scintillait haut sur l’horizon nordique. Günther Prien écrivit dans son livre de bord : « C’est outrageusement clair. Toute la baie peut-être parfaitement contemplée ». Sur la route du rivage, les hommes de l’U-47 purent observer plus tard un cycliste. Il ne vit pas l’U-boot allemand. Puis tout-à-coup, la silhouette d’un navire se détacha de l’ombre. C’était un des bateaux de surveillance britanniques, qui aurait dû protéger l’entrée de Scapa Flow contre une attaque de l’ennemi allemand. Les Anglais ne remarquèrent pas l’intrus allemand. L’U-47 poursuivit à l’intérieur de la baie, aux aguets, s’attendant à être repéré à chaque instant. Les hommes de quart-veille fouillaient maintenant systématiquement la baie. Mais ils ne découvrirent pas ce qu’ils attendaient, car la baie, en tous cas en apparence, était vide. Scapa Flow, ce port d’attache principal de la flotte britannique, semblait effectivement avoir été vidé de bateaux. Précisément la nuit où pour la première fois de l’histoire, un ennemi était parvenu à surmonter les obstacles et entrer dans cet antre de la puissance maritime britannique. Il était maintenant peu avant 1 heure. L’U-47 explorait depuis 30 minutes les eaux de Scapa Flow. Les hommes du kiosque cherchèrent plus loin. Prien ordonna un cap amenant le sous-marin vers la côte nord. Dans les jumelles des allemands se dessinait la côte escarpée, sur laquelle la localité Saint-Mary reposait dans un grand calme. Prien fit prendre au sous-marin un cap nord-ouest. Soudainement, d’un instant à l’autre, la lumière polaire s’éteignit. La baie se retrouva dans une obscurité profonde. Graduellement le ciel s’éclaircit à nouveau, et à cette seconde un des hommes du kiosque remarqua une masse noire, qui était encore un soupçon plus sombre que la silhouette de la côte. L’U-47 était éloigné d’elle d’environ 4'000 mètres. Le sous-marin se rapprocha de l’ombre. Prien regarda par ses jumelles. Il put bientôt reconnaître une silhouette dans l’ombre, un cuirassé, le « HMS Royal Oak ». L’U-47 se rapprocha plus près. Les hommes du kiosque virent alors un deuxième gros navire derrière le premier. Prien le considéra comme étant le croiseur lourd « HMS Repulse », encore plus puissant que le « HMS Royal Oak ». Ce deuxième navire fut caché en grande partie par celui au premier plan. L’U-47 était maintenant à 3'000 mètres du navire britannique. Prien mis son sous-marin en position de tir sur le cuirassé situé au premier plan, et donna ses ordres au personnel-torpilles. Les torpilles devaient toucher le navire ennemi à 7,5 mètres de profondeur. La baie de Scapa Flow était encore calme à cet instant. Puis les ordres du Commandant : « Rohr eins los ! Rohr zwei los ! ». Avec une légère secousse, les torpilles quittèrent leurs tubes. A une vitesse de 30 nœuds, elle amenaient 350 kilos d’explosifs à leur cible située à environ 3 minutes et demies de là. Pendant que les deux premières torpilles filaient, Prien fit virer le sous-marin à tribord. Maintenant les tubes du sous-marin étaient pointés sur la proue du second navire britannique. « Rohr drei los ! Rohr vier los ! » ordonna le Commandant. Mais seule la torpille du tube trois sortit, celle du tube quatre resta coincée. Sur ces entrefaites l’U-47 mit le cap sur la sortie de la baie. La montre tournait. Mais il n’arriva rien. Puis tout-de-même une explosion, une gerbe d’eau, manifestement dans la proue du navire le plus éloigné, peut-être toutefois dans la chaîne d’ancre du « HMS Royal Oak ». Seule une torpille avait fonctionné, deux des torpilles étaient DUD. La détonation secoua aussi le « HMS Royal Oak ». Le Capitaine R. F. Nichols, premier Officier du cuirassé, se souvient : « Je me rendis sur le pont, mais personne ne put me dire ce qui était arrivé. Dans la faible lumière nordique, je pouvais voir les contours des terres se découper sur le ciel et voir les hommes marchant sur le pont, mais sans pouvoir les reconnaître exactement. » Le Capitaine Nichols retourna dans la coursive sous le pont. Là il tomba sur le Commandant du « HMS Royal Oak », le Capitaine William Gordon Benn. Le Commandant était d’avis qu’une légère explosion avait dû se produire à l’intérieur du navire, peut-être dans la câle à peintures, où avaient été stockés de la peinture à l’huile, des produits anti-rouille et des produits de nettoyage. Le Contre-Amiral Henry Blagrove, Chef de la 2ème Flotte de guerre britannique, invité cette nuit-là à bord du « HMS Royal Oak », confirma l’opinion du Commandant. Aucun des deux ne croyait en cet instant, à une rencontre avec une torpille. Un marin britannique reçu l’ordre de descendre, protégé par un masque à gaz, dans la câle à peintures pour rechercher l’origine de l’explosion. Sur d’autres navires présents dans la baie de Scapa Flow on avait aussi remarqué l’explosion, mais personne ne la mit en rapport avec l’incursion d’un U-Boot allemand. Les destroyers et navires de surveillance restèrent à leurs places. Prien amena sur ces entrefaites le sous-marin à effectuer une seconde approche. Les hommes aux tubes lance-torpilles. L’U-47 vira à tribord et se rapprocha à nouveau à grande vitesse du « HMS Royal Oak ». Et à nouveau sur l’ordre du commandant : « Rohr eins los ! Rohr zwei los ! Rohr vier los ! » Il était 1 heure 22 minutes, le 14 octobre 1939. L’U-47 vira à nouveau. Le commandant regarda avec ses jumelles le bâtiment de guerre, qui se détachait maintenant clairement de la côte en arrière-plan. Puis peu après, trois lourdes détonations, trois gigantesques gerbes d’eau. Une dans la proue du « HMS Royal Oak », une au milieu, une vers une tourelle. Le tonnerre des explosions roula longuement, en étant renvoyé par les côtes de la baie. Et soudain, un épais nuage noir se mit à stationner au dessus du « HMS Royal Oak ». Prien nota en cet instant, qu’il s’était offert : « Il roule, éclate, grince et gémit violemment. Des colonnes de feu, des éclats volent dans les airs ». Une des torpilles avait touché une des chambres à munitions du cuirassé. En explosant, les grenades arrachaient de larges morceaux de la coque, du pont et des tourelles. Le feu s’étendit par les conduits et ouvertures de ventilation, des flammes de plusieurs mètres de haut engloutissant les hommes qui essayaient de se sauver. Puis le feu s’éteignit et laissa l’équipage du « HMS Royal Oak » à nouveau dans l’obscurité. Tous ceux qui vivaient encore à l’intérieur de la vaste coque du cuirassé, sentirent que le « HMS Royal Oak » allait couler. Le premier Officier Nichols témoigna : « Toutes les lumières s’éteignirent, et le navire prit immédiatement une gîte de 35 ° tribord. Nous n’avions plus de courant électrique pour mettre à la mer les grands canots, et en raison de l’inclinaison de plus-en-plus prononcée du navire, il devint en outre de plus-en-plus difficile de manoeuvrer les petits canots dans la nuit sombre. Dans l’obscurité presque complète, le Commandant et moi avons pour secourir lancé par-dessus bord tout le matériel de sauvetage que nous avons pu trouver, à une série de membres d’équipage ». A l’intérieur du navire torpillé, des marins luttèrent pour leur vie devant de lourdes écoutilles d’acier blindé, qui étaient manœuvrées par des moteurs et ne se laissaient maintenant plus ouvrir. Le pont du « HMS Royal Oak » s’enfonça davantage sous la surface de l’eau. L’eau s’engouffrait maintenant dans le navire également par les hublots tribords. Quelques hommmes parvinrent à grimper sur la coque en passant par les hublots bâbords. Ils craignaient toutefois de se jeter dans l’eau depuis là. La mer faisait maintenant, en automne, à peine 10°, et la côte était éloignée de plus d’un kilomètre. Les hommes du « HMS Royal Oak » n’eurent pas beaucoup de temps. Le cuirassé chavira 13 minutes après la détonation des torpilles envoyées par l’U-47. Un des hommes qui parvint à se sauver témoigna : « Ce qui m’a le plus étonné était le violent bruit. Cela faisait comme si une grosse terrine pleine de boulons et d’écrous se renversait lentement. Les grenades chargées doivent s’être arrachées, probablement d’autres pièces aussi, de sorte qu’il ne devait plus rester d’espoir pour les hommes qui étaient encore à l’intérieur. Cela a dû être effroyable. » Le cuirassé tourna sa quille vers le ciel et coula ensuite par le fond, qui à cet endroit faisait environ 30 mètres. En ces minutes, 833 Officiers et Marins de la Royal Navy moururent dans leur propre port, déchirés par les explosions, brûlés par le feu, noyés à l’intérieur de la vaste coque. Alors que le « HMS Royal Oak » se couchait sur le côté et coulait, l’U-47 faisait déjà route à pleine vitesse vers l’entrée par laquelle il était arrivé. Mais maintenant, il semblait que le sous-marin n’allait plus pouvoir passer inaperçu. L’alarme avait été donnée, dans les navires de la baie de Scapa Flow et à terre. Partout, des lumières clignotaient pour communiquer en morse de navire à navire, et de navire à la côte. Des projecteurs fouillaient le ciel au-dessus de la baie, à la recherche d’avions allemands. Leurs faisceaux de lumière balayaient également les eaux que l’U-47 traversait. Des destroyers britanniques et des navires de surveillance larguaient leurs amarres et recherchaient l’ennemi dans la baie. Sur ces entrefaites, l’U-47 arriva à proximité de l’entrée. Un courant de marée plus fort arriva contre lui et ralentit sa course, allant jusqu’à l’immobilisation complète. Prien nota à cet instant : « Je reste à la même place ». Le sous-marin ne put pas reprendre exactement le même chemin qu’à l’aller, car l’eau avait baissé et la marge de manœuvre entre les navires de surveillance au nord et la côte, était devenue trop étroite. Ce fût à cet instant que la fortune de guerre sembla se retourner soudainement contre l’U-47 et son équipage. Une ombre sortie de la demi-obscurité fondit rapidement sur l’U-47. Il s’agissait d’un destroyer. Le navire de guerre britannique vint plus près et alluma un projecteur, dont le faisceau balayait l’eau sombre. Les Allemands sur le kiosque de l’U-47 fixaient la masse grise du navire de guerre, dont les canons d’artillerie pouvaient faire feu à chaque instant. Le destroyer éteignit son projecteur de recherche et un projecteur-morse commença à clignoter. Repéra-t’il l’U-boot ? L’U-47 se pressa en avant. Puis le destroyer fit tout-à-coup demi-tour. Les hommes sur le massif de l’U-47 le regardèrent, jusqu’à ce que l’obscurité l’avale par-dessus la mer. L’U-47 se trouvait maintenant dans la brèche sud entre les obstacles de l’entrée. Et une nouvelle fois, l’opération menaça d’échouer. Le mur d’une jetée surgit soudainement de la mer devant l’U-47. Avec de nombreuses manœuvres d’hélice et de gouvernail, le sous-marin arriva juste à l’éviter. Ensuite il déboucha dans la libre Mer du Nord. Il était maintenant 2 h. 15 le 14 octobre 1939. Le Kapitänleutnant Günther Prien avait mené à terme « l’audace des audaces en matière d’infiltration», planifiée par Karl Doenitz. L’U-47 mis le cap au sud-est en direction de la patrie. Le Commandant put observer encore longtemps les reflets des projecteurs de Scapa Flow au nord-ouest. Des coups sourds résonnaient sur la mer. C’étaient les coups de grenades marines explosant. Les Britanniques cherchaient toujours encore l’ennemi qui leur avait causé un si grave dommage, dans leur port. A 6 heures 30 en ce matin du 14 octobre 1939, Prien donna l’ordre de plonger. Pendant toute la journée, l’U-47 reposa au fond de la Mer du Nord. A la nuit tombée, le sous-marin reprit sa route vers le sud. Au soir de ce 14 octobre, Prien entendit dans une émission de radio britannique, la première communication concernant son succès. L’Amirauté britannique à Londres déclarait que le cuirassé « HMS Royal Oak » avait été victime d’une action d’U-boot et avait coulé. Il ne fut pas question dans cette émission d’un second navire que l’U-47 aurait torpillé dans la baie de Scapa Flow. Prien envoya le matin suivant un message radio au BdU Karl Doenitz : « Mission accomplie selon le plan. Royal Oak coulé. Repulse endommagé ». Prien se trompa sur un point, car le navire ancré derrière le Royal Oak n’était pas le cuirassé « HMS Repulse », mais le « HMS Pegasus », un navire d’appoint pour hydravions. Le « HMS Repulse » était en mer cette nuit-là. Le « HMS Pegasus » ne fut pas touché par l’attaque de l’U-boot allemand. Il demeura intact (cela est la version officielle des Allemands comme des Anglais). Le 17 octobre 1939 à11 heures du matin, environ 80 heures après le raid sur Scapa Flow, l’U-47 pénétra dans la troisième entrée du port de Wilhelmshaven. Le kiosque du sous-marin arborait un emblème étrange, de couleur blanche sur fond peint en gris, montrant un taureau en train d’attaquer.
Le taureau de Scapa flow
Il avait été peint suite à un caprice du premier Officier de quart du sous-marin, l’Oberleutnant zur See Engelbert Endrass. Prien fût désormais appelé « le taureau de Scapa Flow ».
L’U-47 arrive à Kiel, après avoir coulé le « HMS Royal Oak », et est immédiatement salué par le croiseur « Emden »
Sur le quai de Wilhelmshaven, le Grand-Amiral Erich Raeder, Commandant en Chef de la Kriegsmarine, et Karl Doenitz, Commandant des U-boote, attendaient les hommes qui avaient réussi à attaquer les Anglais dans leur propre port. Les deux Commandants montèrent à bord de l’U-47. Günther Prien fût distingué par la remise d’une Croix de fer première classe et chaque membre de son équipage reçu une Croix de fer deuxième classe. Sur le pont d’acier du sous-marin victorieux, Raeder assura que le Kapitän zur See Karl Doenitz serait promu au grade de Konteradmiral (contre-amiral). Le lendemain, équipage et Commandant s’envolèrent pour Berlin. Sur les routes empruntées par les voitures contenant les sous-mariniers pour aller de l’aéroport Tempelhof à la Chancellerie du Reich, se tenaient des milliers de gens, formant des haies. Ils envoyaient des fleurs et du chocolat dans les voitures ouvertes. A l’intérieur de la Chancellerie du Reich, Günther Prien reçut la Croix de Chevalier des mains d’Hitler. Puis l’équipage de l’U-47 pris part à un repas avec Hitler. Prien força le respect de l’ennemi. L’historien maritime britannique Stephen W. Roskill estima : « Cette entreprise fût soigneusement planifiée par l’Amiral Doenitz lui-même, qui connaissait exactement les points faibles des défenses. Le Kapitänleutnant Prien mérite la plus grande considération pour son courage, et l’esprit de décision avec lequel il a exécuté le plan de Doenitz. » Le premier Ministre anglais Winston Churchill écrivit dans son oeuvre sur la seconde guerre mondiale, à propos de l’attaque de l’U-47 : « …une catastrophe, qui plaça l’Amirauté dans une position extrêmement délicate. Cet épisode, qui représente un fait d’arme remarquable du Commandant d’U-boot allemand, frappa l’opinion publique d’une émotion très vive. » L’entreprise menée par le Kapitänleutnant Günther Prien, produisit toutefois son plus grand effet en Allemagne. Son attaque contre la flotte d’Angleterre anéantissait toute réserve (ndt : tout préjugé) contre les U-boot. Le Grand-Amiral Erich Raeder nota le 14 octobre 1939, après avoir été informé du fait que le « HMS Royal Oak » avait été coulé : « La perte du « HMS Royal Oak » … touche l’Angleterre en cet instant … de manière particulièrement lourde. Le succès ternit au plus haut point le prestige anglais auprès des neutres, et augmente le respect pour la force de frappe allemande. Chez le peuple allemand, il augmente la considération pour la Kriegsmarine proportionnellement aux succès de la guerre de nos U-boot contre les navires de commerce, et éveille chez les jeunes allemands la sympathie pour l’arme U-boot ». Karl Doenitz y était parvenu : les U-boote étaient là !!!!! Ndt : Günther Prien commanda l’U-47, un typ VII B, depuis sa mise en service le 17 décembre 1938, affecté à la 7e U-Flottille « Wegener » (basée à Kiel) en tant que Frontboot ; lorsque la meute « Wegener » devint la 3e U-Frontflottille, Günther Prien et l’U-47 furent affectés, dès le 1er janvier 1940, à la 7e U-Flottille, basée à Kiel puis à Saint-Nazaire. Ils effectuèrent 10 patrouilles au cours desquelles 31 navires ennemis totalisant 194'103 tonnes furent coulés, et 5 navires représentant 36'656 tonnes furent endommagés (Prien ne revint qu’une seule fois au port bredouille). Günther Prien ainsi que tous ses hommes d’équipage furent portés disparus en Atlantique nord, près de l’Irlande, position supposée 60° 00’nord-19° 00’ouest, le 7 mars 1941, sans que personne ne sache jamais ce qu’il était arrivé exactement à l’U-47.
Phullbrick
merci bcp thetyran smile.gif celui là je me le fais à tête reposée smile.gif
eekamousse
Ont avait un nom.
Ont avait un fait.
Ont a maintenant tous les détails.

Tient je vais voir si ca passe par ce chenal avec mon VIIB. biggrin.gif
*Rigolade Gibraltar à coté.... ph34r.gif
U768
Günther Prien ainsi que tous ses hommes d’équipage furent portés disparus en Atlantique nord, près de l’Irlande, position supposée 60° 00’nord-19° 00’ouest, le 7 mars 1941, sans que personne ne sache jamais ce qu’il était arrivé exactement à l’U-47.
C’est la version officielle confirmée par les communications radio de Kretschmer, mais bizarrement des bruits ont circulé en Allemagne : le U-47 aurait été éperonné par un navire allemand et Günther Prien arrêté, puis déporté dans un camp à l’est avec son équipage ! Cela semble ahurissant !
Longtemps, la mère de Prein a espéré son retour après la guerre.
Il y a-t-il un mystère Prein ?
eekamousse
Pour info, le chenal utilisé par Prien (en haut a droite), n'est pas réalisable dans SH3.
Seule une arrivée plein sud ou nord ouest reste possible.
Le chenal nord ouest semble moins surveillé..mais tres etroit...
exorciste de strasbourg
Etait-il un opposant politique car il est notoire que la kriegsmarine était connue pour ne pas apprécier le régime en plaçe et qu' elle était également la seule branche de la Heer a avoir du personnel d'origine juive dans ses effectifs.Cela me fait penser au fameux champion de cyclisme allemand qui avait,lors de la prise de pouvoir par Hitler ,quitté l'allemagne et fût par la suite exécuté pour ses positions anti-hitlériennes.Prien était peut-être dans une situation cornélienne où étant devenu le héros de Scapa et ,fidèle à l'image qu'avait le peuple allemand de lui , il entretenait sa popularité afin de couvrir au mieux ses activités subversives.
Loss
Non je ne pense pas qu'il y ai un mystere gunther prien
je ne me rappelle pas exactement quand il est rentré dans la kriegsmarine mais c'etais juste avant le début du conflit.
aprés avoir galéré de CDD en CPE il appris que la kriegs embauchée et comme il vivotait depuis un moment sans pouvoir trouver un commandement dans la marine marchande et qu'il etait hors de question de demander de l'aide a sa famille il c'est engagé. wacko.gif

quand a sa déportation le vieux lion a fait ses mémoires.Et je suis certain qu'il était enclin a un profond repect et il n'en parle pas je sais pas ou vous avais lu ça mais vous pouvais laisser tomber wink.gif
exorciste de strasbourg
il faut que tu lises cet article dans "Modes Et Travaux" smile.gif
Loss
Tu a raison EDS ça me reviens maintenant j'ai du lire tous ça dans voici wink.gif
U768
Citation (Loss @ jeudi 16 mars 2006 à 20:55) *
quand a sa déportation le vieux lion a fait ses mémoires.Et je suis certain qu'il était enclin a un profond repect et il n'en parle pas je sais pas ou vous avais lu ça mais vous pouvais laisser tomber wink.gif

"Verdammter Atlantik" Hans Herlin traduit en J'ai Lu dans les années 1960
U768
Pour information, je vous cite un extrait du livre de Hans Herlin.


— On m'a dit que vous connaissiez Prien. Gûnther Prien...
— J'ai été embarqué sur le U-47, en effet. Il sourit.
— Le meilleur équipage... le meilleur commandant ! Il avança en clopinant le long du couloir étroit et sombre, poussa une porte et la fit entrer. Par la suite, elle ne conserva de cette chambre que le souvenir de très nombreux pots de fleurs. L'homme déposa avec soin ses béquilles contre son siège, s'apprêtant visiblement à une longue conversation.
— Gûnther Prien était un des meilleurs amis de mon mari et le parrain d'un de mes enfants, dit-elle. Et je viens d'apprendre... Tout le monde le croyait mort ! Le communiqué...
— Le bateau a été détruit... je le sais bien, interrompit-il avec quelque impatience.
Le bruit des voitures qui passaient dans la rue montait par la fenêtre ouverte. Il se hâta de continuer, manifestement heureux de pouvoir parler :
— Le bateau, notre bateau... Il devait quitter sa base. C'était à Lorient, en février 41... Il était très fatigué et venait de subir une remise en état, mais, lors des essais, quelque chose clocha dans les moteurs. Prien ne voulait pas appareiller... à cause de l'équipage. Il exigeait de nous le maximum, sans jamais, toutefois, dépasser la mesure. Mais l'ordre était formel, il s'inclina et nous prîmes la mer... Un autre bateau était parti avant nous. Il avait pour mission de nous couler en nous abordant. Nous ne le savions pas, bien entendu, et je n'indiquerai pas son numéro...
Il marqua une pause comme pour laisser à son interlocutrice le temps de réfléchir, puis reprit :
— En plongée nous l'entendîmes dans nos microphones et fîmes surface. Nous commençâmes à lui transmettre un message, et le vîmes, avec stupéfaction, manœuvrer pour nous aborder. Il était déjà trop tard. Les survivants ne commencèrent à comprendre que quand des sentinelles en armes les entourèrent après qu'ils furent repêchés...
Elle avait fermé les yeux.
— Et... qu'arriva-t-il à... Gûnther ? demanda-t-elle enfin.
— Il fut blessé. Épargnez-moi les détails. Le pire était que nos camarades... Nous passâmes les premières semaines dans un hôpital de Wilhelmshaven, dans une aile écartée, avec des gardes à la porte. Puis on nous emmena, de nuit, sous forte escorte, d'abord à Torgau, puis à Esterwegen... J'étais dans la même chambre que lui.
Brusquement, il prit ses béquilles, se leva et passa devant elle.
— Je comprends très bien que vous ne me croyiez pas. C'est tellement invraisemblable ! J'irai volontiers un jour chez vous. Peut-être désirez-vous qu'il y ait un tiers.
Elle s'était également levée.
— Où est-il maintenant ? Comment va-t-il ? Parler, je vous en supplie !
L'homme clopina jusqu'à la porte et, parvenu là, se retourna :
— Les Anglais le gardent jusqu'à ce que les autorités allemandes aient annulé l'acte de décès. En fait, aucun de nous ne devrait plus être vivant.
Quelques jours plus tard, Mme Barten eut un second entretien avec Heinz Grann. Celui-ci raconta la même histoire, en l'agrémentant de détails. Il avait même deux adresses où Gûnther Prien pouvait être : à Lûneburg et à Hanovre.
Lùneburg se trouve seulement à soixante kilomètres de Hambourg ; mais tous les ponts sur l'Elbe étaient fortement gardés. Mme Barten avait besoin d'un laissez-passer ; on la renvoya de service en service et elle finit par aboutir devant le commandant militaire de la ville, un certain colonel Bender.
Celui-ci manifesta de la compréhension. Gûnther Prien ? Bien sûr, il le connaissait. Quel Anglais eût pu ne pas le connaître ? Il admirait toujours le courage, même chez un ennemi... La rumeur ? Oh!... Mais oui, c'était exact. M. Prien vivait toujours... Lui aussi l'avait entendu dire.
Le 12 juin 1945, Mme Barten reçut le document désiré : Altowed to cross the Elbe-bridges.
Motif : se renseigner au sujet de M. Gûnther Prien qui aurait été découvert dans un camp de concentration.
Le 14, elle était à Lûneburg. Déception : les adresses indiquées par Grann ne correspondaient à rien. Le voyage ne demeura pourtant pas vain. M. Ahrendt, directeur du bureau d'aide aux anciens prisonniers politique, s'intéressa à elle, lui promit d'effectuer des recherches dans les camps de la zone orientale, avant tout à Torgau, et de se mettre en rapport avec la Croix-Rouge suisse.
De retour à Hambourg, Mme Barten reçut un jour la visite d'un certain Voss, un Allemand, interprète auprès des services secrets britanniques. Prien et les hommes de son équipage étaient bien vivants, jura-t-il. Ils avaient même fait récemment un séjour au bâtiment de l'Intelligence Service, dans la Feldbrun-nenstrasse.
Elle ne savait plus que croire. En désespoir de cause, elle refit le voyage de Lûneburg, sur le marchepied d'un wagon de marchandises. M. Ahrendt avait des nouvelles ! Une réponse de Genève, qu'elle ne pouvait mettre en doute. Gûnther Prien vivait, quoique blessé, mais personne ne savait où il se trouvait alors. Mme Barten n'avait plus qu'à attendre et à espérer. On lui renouvela la même déclaration à la fin de 1945, puis elle n'entendit plus parler de rien. Toutes les pistes se perdirent dans le vide.


Autant de détails! C'est quand même troublant.
Phullbrick
du haut de son fait d'arme il pouvait être une cible spécifique en effet
exorciste de strasbourg
ç'est une fois de plus la preuve que ,dans le domaine de l'histoire,on ne sait pas grand chose.Il y a l'histoire officielle pour les masses telle qu'elle fût relatée après guerre et l'histoire telle qu'elle fut écrite par les hautes sphères du pouvoir au travers de secrets diplomatiques qui dépassent assurément l'entendement de nos modestes personnes.En ce sens nous sommes des ignares.
Phullbrick
en tout cas j'imagine sans peine l'excitation dans le U-47 au retour de Scapa
Loss
La les gars je crois que l'on est en plein délire réçament il a était écrit qu'aucun avion avait tapé dans le pentagone.Y en a qui ont acheté le bouquin et qui le croyent peut etre rolleyes.gif
je viens de reprendre les remerçiments que Jean Noli que vous connaissez tous.
je cite :Je remerçi les anciens commandents de U-boot les matelots
Commendant Peter CREMER j'en passe joachim ahme qui ma permi d'accéder aux archives de l'association des ancien sous-mariniers allemands au sous officier navigateur WILLELM SPARHR qui fait parti des rares rescapés de LU-47 du commendant prien le héros de Scapa Flow j'en passe encore pour en venir au grand Amiral Doenitz.
Livre achevé d'imprimé en 1970 vous penssez que tous ces hommes avaient peur de parler biggrin.gif
U768
Citation (Loss @ vendredi 17 mars 2006 à 16:27) *
je viens de reprendre les remerçiments que Jean Noli que vous connaissez tous.
je cite :Je remerçi les anciens commandents de U-boot les matelots
Commendant Peter CREMER j'en passe joachim ahme qui ma permi d'accéder aux archives de l'association des ancien sous-mariniers allemands au sous officier navigateur WILLELM SPARHR qui fait parti des rares rescapés de l'U-47 du commendant prien le héros de Scapa Flow j'en passe encore pour en venir au grand Amiral Döenitz.

Je connais le livre de Jean Noli, Willelm Sparhr n’était pas embarqué dans ce dernier voyage, il a décrit simplement la mission sur ScapaFlow . Je ne dis pas que j’accorde à grand crédit à cette histoire, mais quand même, il n’y a pas de fumée sans feu, donc Prein posait certainement un problème. Si j’ai lancé ce pétard c’est aussi un peu pour essayé dans savoir plus. Par ailleurs, le bouquin de Herlin est très intéressant sur les cas Eck, Henke, Lüth, alors comment être sur ?

Et maintenant que j’y pense il a aussi une histoire très troublante sur la fin de Hans Joaquim Marseille, mais là c’est une autre histoire….
exorciste de strasbourg
Pour revenir à ce que nous dit Loss,il semble oublier qu'il existe des intérêts d'état où l'individu,quelque soit sa renommée,doit s'effaçer et éventuellement,si le sujet est trop dangereux ,être mis hors d'état de nuire.C'est ce que l'on nomme la raison d'état.Pour les autres personnes dont il fait mention,il prête à leurs égards des qualités d'hommes hors du commun n'ayant pas peur de parler après coup.Mais qui nous dit que ces hommes ne se sont pas tus pendant ces évênements à cause des risques que cela représentait pour

leurs familles ou bien qu'ils ne fûrent amenés pour diverses raisons d'ordres personnels à "livrer "la tête de Gunther Prien ,cette dernière hypothêse confortant ces derniers à la version officielle pour que la vérité ne soit connue de tous.Alors oui !ils ont parlé,ils étaient des hommes de courage mais demeuraient avant tout des hommes et donc ils étaient faillibles.
Il s'agit bien entendu d'une supposition et je n'apporte pas d'arguments qui puissent étayer cette lecture des faits.Mais il convient d'avoir l'esprit plus ouvert et accepter que l' histoire n'est peut-être pas aussi évidente qu'il n'y paraît.Gardons toujours un esprit critique,ç'est le moteur de l'âme.

NB:excusez-moi pour la taille des caractéres,je me suis à nouveau planté!
Loss
Moi j'aime ce genre de sujet chaud mad.gif
merci U768 mais il va m'en falloir +donc je vais chercher quit'a contacter jean noli s'il n'est pas mort EDS parlerais tu allemand y a peut etre quelque chose a voir outre-rhin par contre je suis surpris que le sujet n'intéresse pas + de gens a+
Loss
Un petit lien qui va dans mon sens C'est EDS qui aurait du le trouver (Maquettes)
http://maquettesplastiques.free.fr/images/...u_boat2/u47.htm
U768
Tu aimes les sujets chauds Loss, ça tombe bien, moi aussi!

L’article sur Prein est de bien meilleure qualité que la maquette, mais les explications sont loin de me satisfaire. J’aurai aimé connaître un peu mieux Hans Herlin pour avoir une opinion sur cette histoire. Car dans son livre tout est parfaitement rapporté, sauf cette histoire sur Prein abracadabrante. Pourquoi ?
exorciste de strasbourg
Je viens d'aller sur un site allemand et il y est mentionné que Hans Herlin a commençé sa carrière dans le journalisme puis la représentation dans l'édition du livre,avant d'écrire des livres à contenus historiques ainsi que des romans qui firent sa renommée.D'aprés ce site,Hans Herlin est un spécialiste du Best-Seller.On peut en déduire qu'il n'est pas à proprement parlé un historien de métier,et que son travail d'investigation peut prêter à caution dans le domaine de la vérité historique,même si ,d'après U768,certains de ses ouvrages semblent coller à la réalité.
Hans herlin est né en 1925.
U768
Peut-être que tu as raison EDS, il a pu verser dans le sensationnel et prendre modèle sur Alexandre Dumas, “ On peut violer l’histoire à condition de lui faire de beaux enfants ”.
De toute façon, le livre est très difficile à trouver, mais il faut le lire pour se faire une opinion, l’affaire Eck est également très bien décrite.
exorciste de strasbourg
J'aime bien effectivement cette çitation de Dumas mais je suis plutôt enclin à dire:"On peut épouser l'histoire à condition de ne pas passer devant monsieur le maire"
U768
Je te répondrai en te disant que c’est une question d’époque et d’évolution de la sociologie de mœurs. Et là, je suis plutôt Dumas.
exorciste de strasbourg
laugh.gif Oui pour ma part je serais encore plus rigoriste et pencherais pour pierre Abélard à l'aube de sa renommée.
Ce que je sous-entendais dans cette parodie de citation:il ne faut pas croire l'histoire sur parole et Il faut se laisser une marge de manoeuvres.
Loss
bonjour U-768 biggrin.gif
j'ai trouvé un lien qui dit que krechmer etait sur les lieux loors de la disparition de prien
http://mapage.noos.fr/sub-scope/artcaprien.htm
je sais pas si j'ai raison mais a la disparition de prien tout allé bien pour eux et les heros dans le genre etait recherché pour leurs propagande c'est dit sur le lien et surtout qu'apparement Kretschmer etait sur les lieux aussi je suis plus enclin a croire cette version que celle de ton auteur.
de toute façon tort ou raison c'est le genre de sujet qui mais de l'ambience sur les forum (c'est ce que j'appele des sujets chaud wink.gif
merci a EDS d'avoir cherché a + tous les deux cool.gif
exorciste de strasbourg
wink.gif
U768
Citation (Loss @ dimanche 19 mars 2006 à 12:59) *
Kretschmer etait sur les lieux

Merci pour ton bonjour Loss.
Kretschmer était en communication radio avec Prein, c’est ce qu’il dit dans son rapport, je l’ai lu ! Sur les lieux cela ne veut rien dire, il était très éloigné l’un de l’autre quand il perdu le contact et puis il ne communiquait pas en clair, ou était exactement Prein il n’en savait rien en vérité.
Loss
Salut U768
Avant tout je suis content que tu ai évoqué cette hypothèse que je ne connaissais pas a chaque fois j'oublie de l'évoquer.
Actuellement j'ai l'impréssion que l'on n'avance pas.
J'ai l'image de deux sub qui se tirent des torpilles acoustiques et qu'elles tournent en rond wink.gif
si un jour j'ai d'autres infos conçernant le sujet je t'en ferais part.
BOnne journnée A+ wink.gif
Martin
vous me faites penser aux débats stériles sur la mort d'hitler ou de napoléon. laugh.gif

ce qui est interessant pour l'historien, ce n'est pas de savoir comment un tel est mort. ce qui compte c'est qu'il est mort et quelles en sont les conséquences.
Pour hitler, c'est évident, la fin de la guerre
pour napoléon, c'est la naissance du romantisme, ou tout du moins son affirmation
pour prien, a moins de prouver qu'il avait effectivement une activité subversive, sa mort seule ne change pas grand chose, ni dans le temps court, ni dans le temps long.
exorciste de strasbourg
.Si le seul travail de l'historien consistait à se limiter aux grands personnages et aux grands traits de l'histoire,il serait alors condamné à paraphraser ce qui fût dit bien avant lui .Une lecture globale de l'histoire est une démarche creuse,déshumanisée,qui n'a pas de sens puisqu'elle se prive de l'essentiel en occultant le témoignage de la masse ou d'individus isolés,ce que nous pouvons considérer comme étant l'histoire anecdotique.Tu fais référence à Hitler et napoléon,mais il ne faut pas oublier que ces grandes figures n'existérent que parce des citoyens,grands anonymes de l'histoire, en décidèrent ainsi.La grande histoire ne peut exister sans la petite histoire car il a interaction entre elles et cela implique une double lecture afin d'avoir une vision plus juste des évènements,c'est cela qui fait toute la différence entre un historien de base et un historien au sens "noble"du terme.Prenons le cas de Von heydebreck,illustre inconnu,officier à l'état-major dont le frére fût tué par les SS.A l'annonce de la mort de ce dernier,Von Heydrebreck jura de le venger et contacta un de ses amis qui était journaliste au Zuricher Zeitung ,un certain Lammers me semble t-il.Ils se retrouvèrent à Zurich où Von heydebreck lui confia les plans détaillés de l'opération Zitadelle,la fameuse bataille de Koursk.Un livre est d'ailleurs publié sur ce sujet et porte le titre surfait de:La Guerre fût gagnée en suisse.On voit donc ici l'importance prise par un acteur mineur de l'histoire dans un fait majeur.Mais nous avons la liberté de lire l'histoire comme il nous convient,et n'étant qu'un amateur passionné,mes jugements ne valent que pour ma petite personne.
Martin
mais ou m'as-tu vu dire que les simples gens n'ont aucun role dans l'histoire ???????? blink.gif
je serai bien dans la merde si j'affirmais cela dans mon mémoire... La nouvelle histoire n'est plus vraiment nouvelle et elle tient toujours le haut du pavé.

bien au contraire, jamais tu ne me feras dire que un tel ne compte pas. Je dis juste que on s'en fout de savoir s'il est mort ou prisonnier dieu sait ou. Ce qui compte, c'est qu'apres mar 41, Prien n'a plus aucune influence sur le cours des choses puisqu'il est "mort". on peut dès lors s'interroger sur les conséquences de cette mort.
le comment importe peu
exorciste de strasbourg
Je ne vais pas me répéter car tu as ta lecture des choses.
Martin
l'histoire est une somme d'actes mineurs, je te l'accorde, je suis meme le premier a le croire.


ce que je veux dire, c'est que peu importe comment est mort machin ou truc. Y avait-il un ou plusieurs tireurs sur Dealy Plaza ? ce qui compte vraiment, c'est que Kennedy soit mort et ait été remplacé par Johnson.
Je te parle de Kennedy, de Napoléon ou Hitler parce que sont des exemples parlants.
tu me parles de ton allemand, tres bien, c'est tout aussi valable. et ca ne contredit absolument pas ce que je dis.
ce que je veux dire, c'est que Prien soit mort en mer ou dans un camps de prisonniers des années plus tard, les conséquences sont les memes puisqu'il n'est plus en mesure d'influer sur le cours des choses puisqu'il est soit mort soit emprisonné, c'est a dire privé de liberté, donc de liberté d'action.
donc a la limite, pour l'historien, c'est pas tres important. Je te parle uniquement du comment

j'ai ma vision, qui est une vision d'historien.
Phullbrick
Citation (Martin @ lundi 20 mars 2006 à 12:49) *
puisqu'il n'est plus en mesure d'influer sur le cours des choses puisqu'il est soit mort soit emprisonné, c'est a dire privé de liberté, donc de liberté d'action


oui tel est bien le cas et rien n'est sûr

on pourrait très bien *hypothèse* imaginer qu'il soit retenu qq part et que par sa simple présence il influence un autre individu qui une fois libéré agira autrement que si il n'avait jamais croisé notre bonhomme

il y a l'histoire écrite qui est une chose, maintenant l'interactivité que nous avons tous est une chose tellement complexe à l'échelle de notre planète qu'il est bien audacieux de dire qu'à un moment donné 1 acte ou une simple présence n'a plus aucune influence sur le futur

ça me fait penser (pardon pour l'exemple) à un épisode d'une série de Star Trek où une race presque disparue essayait depuis des milliers d'années de modifier le cours du passé pour créer un nouvel avenir plus à leur avantage, cet épisode était intéressant car il montrait à quel point il est impossible de contrôler tout ce qui tout entoure et que même réécrire une simple scène du passé implique tellement de ramifications directes et indirectes que c'est presque chose impossible. Ne souriez pas, c'est peut être que du Star Trek mais la question était posée de façon intelligente et c'est un vrai casse tête intellectuel quand on y pense smile.gif
Galileo
bah ca va permettre a Dan Brown de publier un livre : "Da Prien Code" biggrin.gif
exorciste de strasbourg
Un point de vue intéressant Phullbrick qui fait appel aux notions de hasard,de destin et d'interactions fortuites des individus.Pour revenir à martin et pour en finir.J'ai bien intégré sa manière de penser l'histoire mais ,étant curieux par nature,le "comment"m'importe également au moins autant que l'essentiel et cela n'a rien de réducteur ou d'invalidant dans ma manière de perçevoir les choses,je l'espère.Il s'agit, pour moi,d'un complément d'informations.
Loss
biggrin.gif Bonjour tous le monde
U768
Merci Loss.
Oui, tu as raison nous n’avancerons pas, car il nous manque des éléments que nous ne possédons pas, les faits remontent à 60ans maintenant, les témoins on disparut avec le temps.
La seule éclaircie possible serait une explication de Hans Herlin sur ce sujet. A-t-il recueilli lui-même les informations, a-t-il vérifié les différents témoignages, peut-être un jour nous nous annoncera-t-il, oui j’ai fait un gros canular ! Pour vendre, c’est possible.
Mais je ne pense pas que nous ayons perdu notre temps, bien sûr ils sont morts et leur mort est « un détail de l’Histoire », mais ce sont précisément ces détails qui permettent au genre humain de continuer à vivre et de transmettre des valeurs qui permettront aux hommes de continuer à avancer. Les faits disparaîtront au fil du temps, mais l’idéal porté par ces hommes et ces femmes qui ont lutté pour faire triompher leurs idées se perpétuera.
Loss
C'est vrai smile.gif donc si tu le veux bien cloturons (pour le moment ce sujet car il nous tiens a coeur) sur une note plus joyeuse cool.gif http://www.youtube.com/watch.php?v=Gi2CfuqcUGE
Martin
ce site est une mine biggrin.gif biggrin.gif biggrin.gif
Loss
exact j'adore wub.gif content qu'il t'ai plus
du hast
pour ceux qui veulent voir avec google earth larade coté incursion de prien est sous les nuages il faudra attendre une mise a jour des images pour bien voir les cheneaux empruntés et peut-etre essayer de voir l'epave du royal oak si elle n'a pas été ferraillé?????on voit bien l'epave de l'arizona a honolulu pourquoi pas le royal oak
Largo
Citation (U768 @ vendredi 17 mars 2006 à 15:01) *
Pour information, je vous cite un extrait du livre de Hans Herlin.


— On m'a dit que vous connaissiez Prien. Gûnther Prien...
— J'ai été embarqué sur le U-47, en effet. Il sourit.
— Le meilleur équipage... le meilleur commandant ! Il avança en clopinant le long du couloir étroit et sombre, poussa une porte et la fit entrer. Par la suite, elle ne conserva de cette chambre que le souvenir de très nombreux pots de fleurs. L'homme déposa avec soin ses béquilles contre son siège, s'apprêtant visiblement à une longue conversation.
— Gûnther Prien était un des meilleurs amis de mon mari et le parrain d'un de mes enfants, dit-elle. Et je viens d'apprendre... Tout le monde le croyait mort ! Le communiqué...
— Le bateau a été détruit... je le sais bien, interrompit-il avec quelque impatience.
Le bruit des voitures qui passaient dans la rue montait par la fenêtre ouverte. Il se hâta de continuer, manifestement heureux de pouvoir parler :
— Le bateau, notre bateau... Il devait quitter sa base. C'était à Lorient, en février 41... Il était très fatigué et venait de subir une remise en état, mais, lors des essais, quelque chose clocha dans les moteurs. Prien ne voulait pas appareiller... à cause de l'équipage. Il exigeait de nous le maximum, sans jamais, toutefois, dépasser la mesure. Mais l'ordre était formel, il s'inclina et nous prîmes la mer... Un autre bateau était parti avant nous. Il avait pour mission de nous couler en nous abordant. Nous ne le savions pas, bien entendu, et je n'indiquerai pas son numéro...
Il marqua une pause comme pour laisser à son interlocutrice le temps de réfléchir, puis reprit :
— En plongée nous l'entendîmes dans nos microphones et fîmes surface. Nous commençâmes à lui transmettre un message, et le vîmes, avec stupéfaction, manœuvrer pour nous aborder. Il était déjà trop tard. Les survivants ne commencèrent à comprendre que quand des sentinelles en armes les entourèrent après qu'ils furent repêchés...
Elle avait fermé les yeux.
— Et... qu'arriva-t-il à... Gûnther ? demanda-t-elle enfin.
— Il fut blessé. Épargnez-moi les détails. Le pire était que nos camarades... Nous passâmes les premières semaines dans un hôpital de Wilhelmshaven, dans une aile écartée, avec des gardes à la porte. Puis on nous emmena, de nuit, sous forte escorte, d'abord à Torgau, puis à Esterwegen... J'étais dans la même chambre que lui.
Brusquement, il prit ses béquilles, se leva et passa devant elle.
— Je comprends très bien que vous ne me croyiez pas. C'est tellement invraisemblable ! J'irai volontiers un jour chez vous. Peut-être désirez-vous qu'il y ait un tiers.
Elle s'était également levée.
— Où est-il maintenant ? Comment va-t-il ? Parler, je vous en supplie !
L'homme clopina jusqu'à la porte et, parvenu là, se retourna :
— Les Anglais le gardent jusqu'à ce que les autorités allemandes aient annulé l'acte de décès. En fait, aucun de nous ne devrait plus être vivant.
Quelques jours plus tard, Mme Barten eut un second entretien avec Heinz Grann. Celui-ci raconta la même histoire, en l'agrémentant de détails. Il avait même deux adresses où Gûnther Prien pouvait être : à Lûneburg et à Hanovre.
Lùneburg se trouve seulement à soixante kilomètres de Hambourg ; mais tous les ponts sur l'Elbe étaient fortement gardés. Mme Barten avait besoin d'un laissez-passer ; on la renvoya de service en service et elle finit par aboutir devant le commandant militaire de la ville, un certain colonel Bender.
Celui-ci manifesta de la compréhension. Gûnther Prien ? Bien sûr, il le connaissait. Quel Anglais eût pu ne pas le connaître ? Il admirait toujours le courage, même chez un ennemi... La rumeur ? Oh!... Mais oui, c'était exact. M. Prien vivait toujours... Lui aussi l'avait entendu dire.
Le 12 juin 1945, Mme Barten reçut le document désiré : Altowed to cross the Elbe-bridges.
Motif : se renseigner au sujet de M. Gûnther Prien qui aurait été découvert dans un camp de concentration.
Le 14, elle était à Lûneburg. Déception : les adresses indiquées par Grann ne correspondaient à rien. Le voyage ne demeura pourtant pas vain. M. Ahrendt, directeur du bureau d'aide aux anciens prisonniers politique, s'intéressa à elle, lui promit d'effectuer des recherches dans les camps de la zone orientale, avant tout à Torgau, et de se mettre en rapport avec la Croix-Rouge suisse.
De retour à Hambourg, Mme Barten reçut un jour la visite d'un certain Voss, un Allemand, interprète auprès des services secrets britanniques. Prien et les hommes de son équipage étaient bien vivants, jura-t-il. Ils avaient même fait récemment un séjour au bâtiment de l'Intelligence Service, dans la Feldbrun-nenstrasse.
Elle ne savait plus que croire. En désespoir de cause, elle refit le voyage de Lûneburg, sur le marchepied d'un wagon de marchandises. M. Ahrendt avait des nouvelles ! Une réponse de Genève, qu'elle ne pouvait mettre en doute. Gûnther Prien vivait, quoique blessé, mais personne ne savait où il se trouvait alors. Mme Barten n'avait plus qu'à attendre et à espérer. On lui renouvela la même déclaration à la fin de 1945, puis elle n'entendit plus parler de rien. Toutes les pistes se perdirent dans le vide.


Autant de détails! C'est quand même troublant.



Salut à vous , sous-mariniers!

je sais que ce poste date mais je voulais rapporter ceci (j'aime beaucoup lire et voici ce que j'ai retrouvé au sujet de U47 du capitaine de corvette Prien héros de scapa flow lors d'une de mes lectures )

' le 20 février 1941,L'U47 appareilla pour sa dernière croisière.Schepke et Kretschmer étaient de la partie.L'après-idi du 25,la meute établit le contact avec un grand convoi fortement escorté,l'OB293.
Dans la nuit ,les sous-marins se lancèrent à l'attaque.Le lendemain,Prien envoya le télégramme suivant:Ai perdu contact à cause d'une poursuite à la grenade.Essaie de le reprendre.Ai coulé 22000 jusqu'ici...
Ce fut le dernier message que le commandement reçu de Prien,et les circonstances de sa disparition restèrent longtemps mystérieuses.On sait aujourd'hui que sa destruction fut l'oeuvre du destroyer Wolverine du capitaine de corvette Rowland,qui escortait le convoi à tribord.
Le 8 mars,peu après minuit,les veilleurs aperçurent un sous-marin qui naviguait en surface.Après s'être rapproché à une distance d'environ 1500 mètres,Rowland fit tirer des obus éclairants .Le sous-marin plongea aussitôt et put s'échapper malgré un vilolent grenadage.Rowland poursuivit ses recherches pendant plus de trois heures,sans résultat aucun.
Le commandant du destroyer désespérait lorsque,peu après 4H,un guetteur de la Wolverine aperçut un sillage huileux,tandis que l'opérateur de l'asdic annonçait un contact.Soudain,à quelques centaines de mètres de son adversaire,le sous-marin émergea.
Rowland prit ses dispositions pour l'aborder,ais le long poisson d'acier disparut,plongeant en catastrophe.
Il était trop tard:le destroyer se trouvait juste au-dessus de lui et les grenades se mirent à pleuvoir.
Jamais ,on ne revit l'U47.......'

Maintenant,pour valider ce témoignage ,il faudrait retrouver l'épave de l'U47 ( comme pour le Titanic)
Y-a-t-il un amateur? biggrin.gif

Allez bonne plongée à tous!!! cool.gif
Martin
bon courage pour retrouver l'épave.

1/ lors d'un grenadage, on s'occupe rarement à faire un relèvement pour établir la position. Les positions des incidents sont estimées à partir de la dernière position connue, du trajet estimé etc.
En plus, il faisait nuit. Quid des étoiles ? un relèvement était-il possible ?
Uboat.net donne la position approximative : 60.00N/19.00W
difficile de faire plus approximatif.


2/ En admettant qu'on ait la bonne position, il faut repérer l'épave. Un VIIB, ca fait 65m de long pour 6 de large. ca promet des heures de recherches au sonar... Et encore, la coque externe est généralement bouffée par la corrosion, donc il ne resterait que la coque externe qui ne fait que 50m de long
En plus, le soum a probablement implosé à cause de la profondeur ou des charges sous-marines. les débris doivent être éparpillés un peu partout.

3/ et ensuite, comment identifié le sous-marin ? c'est une chose de trouver une épave, il faut aussi l'identifier. et rien ne ressemble plus à une épave de VII qu'une autre épave de VII...

tongue.gif
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