Après avoir achevé une carrière SH4 TM 17.6, avec difficulté car les dernières missions étaient bien répétitives, l'équipage formé au minimum d'enseignes de vaisseau !!!, et n'ayant que peu d'appétence pour l'addon sorti récemment, j'ai repris SH3 GWX 2.0 que je n'avais pas encore essayé.
Pour pimenter le tout j'ai décidé de fonctionner en 100% réaliste, sans tricher, c'est à dire sans arrêter le jeu pour mesurer la hauteur du mât et sans locker un bateau que je ne vois pas.
Mes excellents résultats au cours de ma formation m'ont permis de démarrer ma carrière à Wilhelmshaven avec un magnifique VII B .
Les débuts furent difficiles, et j'avoue piteusement avoir utilisé 7 torpilles pour détruire un malheureux côtier, par mer forte. Il est vrai qu'un marchand plus long, par mer calme aurait été préférable... 2 impacts non explosés car lancé trop proche, le cargo se met à zigzaguer, surface... 3 torpilles mal réglées qui passent à côté du cargo, enfin 2 impacts destructifs. Quelle galère !! La suite fut moins ridicule puisque j'ai réussi à ajouter 15 000 t avec les torpilles restantes.

Deuxième mission, départ mi octobre 1939, patrouille en AM41. Début agréable avec 2 petits cargos détruits au canon, puis le temps se gâte, mer très grosse, visibilité inférieure à 100 m parfois... On fait le gros dos, beaucoup de navigation à 30 m de profondeur pour éviter les collisions, et les rares contacts difficiles à exploiter. Attendons des jours meilleurs.

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15 jours plus tard, la météo est toujours exécrable, essayons de faire quelque chose... J'arrive à me coller derrière un cargo, un magnifique C2 britannique et à évaluer son cap.

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Je passe devant plusieurs fois, corrige sa trajectoire (supposée rectiligne, heureusement à juste titre dans ce cas) et, en marque 1, j'ai le plaisir à 30 m de profondeur de le voir passer au dessus de moi à l'aide de mon périscope d'observation. Je note l'heure et le lieu sur la carte.
Plus tard même situation en marque 2, ce qui me permet ensuite de calculer sa vitesse moyenne ( 102 km en 6 h 02 min, donc environ 9,2 noeuds).
Il ne me reste plus qu'à me placer perpendiculairement à sa trajectoire, à 800 m.


Il arrive à bâbord donc je dois lancer les torpilles tout droit dans l'axe du sub lorsque le cargo sera dans mon 347, le rapport des vitesses 9,2/44 me donnant un angle de 13 °. Je décide de lancer 3 torpilles, les C2 étant notoirement connus pour avoir la vie dure et je préfère ne pas avoir à lui courir après. Torpilles réglées à 2 m de profondeur à cause des creux...

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Je suis l'avancée du cargo à l'hydrophone, et lorsqu'il arrive au cap 347 lancé des 3 torpilles successivement.

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Très vite, un premier impact

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puis 2 autres et le navire est coulé.

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C'était bien un C2

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J'ai réussi à couler plus tard un autre gros cargo, avec la même méthode, puis la météo s'étant un peu améliorée (visibilité 300 à 400 m) un ou 2 autres en surface. Retour à la base après plus d'un mois de gros temps !!!

Salut Migoël!
Joli coup, je dois dire et quelle patience: 6h ( et 2 min!) de traque pour un résultat brillant!
Le rapport des vitesses donnant l'angle (Arctan V1/V2) comme tu le dis est vraiment utile par mauvais temps quand la determination de la distance par rapport à la cible est disons aléatoire, je me sers de cette méthode depuis longtemps.
Par contre dans le brouillard je me cale derrière la cible dans son 180 et envoie un nombre variable de torpille en magnétique...
En tout cas belle démonstration, toutes mes félicitations z'ont qu'à bien se tenir les rosbifs !!

Bonjour

Jolie coup et quelle patience, on a, avec ce récit, tout le plaisir que l'on peut tirer de ce jeu.

Comment est déterminée la valeur 44, et à quoi correspond-t-elle.

Ensuite je suppose que les 13° correspondent à l'AOB, que tu soustrait de 360, ce qui te donne l'angle de tir.

J'ai tout faux !

Merci pour la réponse.

Alors réponse rapide:
Les 44 correspondent à la vitesse de la torpille: Ici une T1 réglée en 'fast' (slow=30 kn, medium=40 kn, fast=44 kn)
Il faut imperativement être à 90° par rapport à la course de ta cible, il faut donc la déterminer précisément dans un premier temps: Facile quand les contacts apparaissent miraculeusement sur la carte avec la précision d'un GPS ya qu'à prendre le compas et bien suivre les traits. Difficile quand il faut faire des relevés 'visuels' au périscope.
Bon quand ça c'est fait, exemple course au 64 il faut se mettre à 90° donc 334 ou 154 ça dépend si tu veux un tir arrière ou avant. Imaginons un tir avant c'est plus courant
Dans l'écran de réglage des torpilles tu mets en manuel et règle ta torpille pour qu'elle parte droit devant au cap 0 (AoB 0, bearing 0, vitesse cible 0), impact ou magnetique c'est comme vous voulez, oubliez pas d'ouvrir les tubes...
Une fois que tout ça est fait: au périscope (ou à l'hydrophone comme Migoël). Quand le batiment passe au 347 balancez la torpille, calez vous au 0 au périscope et admirez le boulot: Quand le batiment passe au 0 la torpille le fracasse.
Par contre arctan 9.2/44 me donne 11.8° et pas 13°... bizarre!

Bref l'avantage de cette méthode me direz vous: On se fiche de la distance de la cible qu'elle soit à 400m ou à 2500m, l'angle reste le même. Donc en cas de mer agîtée où la determination de la distance via la technique classique est un peu casse gueule on élimine ce paramètre. De plus la tolérance est de +- 10-15°
C'est de la trigo pure et simple ( enfin simple j'y ai passé quelques heures quand même, mais les notions de base sont simples)
Voilou

super M-S_migoel

technique intéressante mais lors d'attaque de convois ,il est peut-être dangereux de passer plusieurs fois devant ou sous les cibles?
et après les premières explosions, arrive-t-on encore à l'appliquer -90°-?

Bonjour

Merci pour vos réponse.

Je m'exerce au tir manuel depuis une semaine, j'ai gardé pour le moment les cibles visibles sur la carte.

Il est vrai que par temps de pluie, le tir était impossible.

J'ai donc appliqué cette méthode, mais ne sachant pas à quoi correspondait la valeur 44, je me suis débrouillé comme je pouvais.

Je détermine le cap de la cible grâce à la trace sonar sur la carte.

Je me place à 90° et vers les 500 m sur la route de la cibe.

En supposant que la cible soit sur ma proue, et à ma droite, je passe en manuel, je règle l'azimut à zéro, la distance à 500m, les degrés sur 90 gauche, la vitesse sur celle estimée de la cible.

Quand la cible arrive sur le zéro du périscope, je tire, en général but.

La question que je me pose est: a-t-on la trace sonar sur la carte lorsque que l'on joue avec un réalisme 100 %.

Merci

Désolé de ne pas avoir pu répondre plus rapidement, mon fournisseur d'accès, Numéricable, m'a privé de connexion pendant une grosse cinquantaine d'heures .
Merci à Gneisenau qui a très bien fait le travail a ma place !!!

Pour moi, cette manière de procéder n'est à utiliser qu'en dernier ressort, lorsque l'on ne peut faire autrement. Comme le suppose Largo, c'est inutilisable si le cargo zigzague, d'où l'importance de le détruire du premier coup (ce qui justifie les 3 torpilles sur le C2...) car couler par torpille un navire qui change de cap sans arrêt par gros temps...

Dernière précision pour Cris22 : aucune trace du navire ennemi sur la carte.

Merci pour ton récit, M-S_migoel.

Grâce à toi, mes capitaines ne seront plus réduits à l'inaction par temps de brouillard. Tu portes bien ton titre de membre bienfaiteur.

Reste à calculer l'arctangente du rapport vitesse de la cible/vitesse de la torpille, ce qui est plutôt casse-gueule sans calculateur.

J'ai pu me bricoler une feuille de calcul dans un logiciel de tableur en utilisant la formule =(ATAN(vitesse de la cible/vitesse de la torpille)*180)/(22/7) (22/7 c'est pi).

Si ça peut intéresser quelqu'un, voici les résultats en tenant compte des trois vitesses de torpilles et de valeurs courantes de vitesse des cibles :

Il est vrai que le calcul n'est pas évident pour tout le monde et que les abaques sont bien pratiques...donc merci pour ta contribution.

Pour ceux qui auraient une calculette (type collège avec les fonctions trigonométriques) à portée de main, un petit exemple, torpille électrique, vitesse 28 nœuds et marchand qui avance à 9 nœuds :
rapport des vitesses 9 : 28 = 0,3214...
pour avoir l'angle dont la tangente est égale à 0,3214.. les calculettes utilisent soit la notation (INV) soit (-1),
donc INV TAN (0,3214..) = 17,81..°
ou tan-1(0,3214..) = 17,81..° le (-1) est en exposant
à condition que votre calculatrice vous donne les angles en degrés, sinon elle vous dira 0,310..radians et il vous faudra lui demander d'afficher les angles en degrés.

Le calcul en une seule fois s'effectue par INV TAN (9/28) = 17,8..° ou tan-1(9/28) =

Au départ, je voulais faire ce calcul avec la calculatrice de Windows qui propose un mode "scientifique", mais je n'avais pas tout compris à cette histoire d'arctangente et j'avais laissé tomber.

Simplement, en essayant de procéder comme tu l'indiques, je me retrouve avec des valeurs dix fois supérieures à celles que l'on devrait trouver.

Par exemple :

9/28 = 0.3214...

tan(0.3214...) = 0.00561...

1/0.00561... = 178.251...

C'est peut-être dû au fait que la calculatrice de Windows oblige à traiter tangente et inverse comme deux étapes séparées au lieu de pouvoir les combiner ?

Mais bon, en capitaine pragmatique, j'ai cessé d'y réfléchir et ai décidé de me contenter de diviser le résultat par dix.

C'est ainsi que j'ai coulé mon premier cargo en aveugle, début septembre 1939, quelques milles au nord de Scapa Flow, par un brouillard épais et dans une mer démontée.

Tout a commencé par un contact signalé par radio. Après calcul d'une route d'interception et navigation à bonne vitesse, je suis sur zone, mais rien à l'hydrophone. Je décide d'aller à la rencontre de la cible en suivant sa route supposée en sens contraire, en plongeant de temps en temps pour écouter. Le contact est enfin établi.

Corrigeant le trajectoire en fonction des relevés à l'hydrophone, je finis par voir le marchand dans le périscope. A cette distance (500m), l'identification est facile : il s'agit d'un simple cargo (mod GWX) battant pavillon anglais.

Heureux de n'avoir pas dépensé en vain du fuel pour traquer un neutre et d'être tombé sur une cible légitime, j'entreprends de faire des relevés de distance pour affiner la trajectoire et déterminer la vitesse de ma cible. Déclenchement chrono, premier relevé reporté sur la carte. 1 mn 30s plus tard, second relevé. Le cargo disparaît dans le brouillard ! J'aurais du modifier ma route pour pouvoir le suivre plus longtemps.

Je n'ai que deux relevés de position très rapprochés, mais je décide de tenter le coup. Ma cible fait route vers le Nord-Est à 6 noeuds. Je trace une route d'interception et une heure de navigation à vitesse de flanquement plus tard, mon sous-marin est à immersion périscopique, à 500 m du point de passage projeté de la cible, orienté sur un cap perpendiculaire à sa route.

Je prépare une salve de deux torpilles, vitesse rapide, désactive la détonation magnétique car le temps est à l'orage, profondeur 2 m pour éviter que les torpilles ne passent sous la cible à cause des creux. Je vais me poster à côté de l'hydrophone et j'attends...

Au bout d'un moment, on entend le cargo qui approche par tribord. J'espère que mes calculs ne sont pas trop erronés. Mes torpilles vont à 44 noeuds, ma cible à 6 noeuds, il faudra donc faire feu quand elle sera au gisement 8.

Je hisse le périscope et scrute la surface de la mer agitée. Je me rends compte alors que l'officier d'armement a oublié de désactiver la mise à jour automatique des données du calculateur de tir, si bien que la solution de tir se modifie pour correspondre à l'orientation du périscope d'attaque. Je lui ordonne de remédier à la situation. Heureusement que je m'en suis rendu aperçu à temps, ce détail aurait pu faire rater l'attaque. (Il a bon dos, l'officier d'armement. )

Le cargo finit par apparaître dans l'optique. Vu son angle d'approche, mes calculs paraissent fiables. Alors qu'il approche du gisement 10, l'opérateur hydrophone me signale un navire de guerre ! Comment est-ce possible ? Je ne vois rien... Ses nerfs ont du craquer.

Pendant que je balayais les parages, le cargo est arrivé au gisement 7 ! Il est tard, en catastrophe j'ordonne la mise à feu des torpilles. Une brève attente commence... mais rapidement, on entend un impact de torpille, puis un second, tout deux dans la moitié de poupe du bâtiment cible, qui ralentit brusquement. Il s'en est fallu de peu...

J'ordonne de faire surface, et quelques hommes d'équipage sont autorisés à monter sur le pont pour observer notre proie qui commence à sombrer lentement.

Bonjour.

Merci pour vos explications, elles m'ont permis de comprendre les données à maitriser pour un tir manuel.

je m'y exerce depuis une quinzaine de jours en m'aidant des tutos de poucet et gras du bide, mais quelques points restaient obscurs.

Ce topic est tombé pile poil, grâce à vous j'ai pu progresser plus rapidement que je ne l'aurai fait seul.

Maintenant, je rate rarement un tir, quand cela arrive généralement c'est du à une mauvaise appréciation de la vitesse, dans mon cas bien entendu.

Prochaine étape, sans les contacts sur la carte.

Merci encore.

Une page web qui m'a été très précieuse pour comprendre les principes du tir manuel est celle qu'a réalisée V-2k :

http://membres.lycos.fr/v2k/

Grâce à elle, j'ai enfin pu déterminer l'AOB en sachant à quoi ça correspondait. Je ne saurais trop la recommander.

hop dans les favoris !

Faute d'accés à internet, je n'avais pas vu la fin de ce post et il m'est difficile de ne pas corriger les calculs erronés de Mousse777.

Nouvel exemple de calcul avec la calculatrice de windows, sachant qu'il faut prendre la calculatrice scientifique. Si vous avez la calculatrice standard à l'écran, cliquer sur "affichage" et cocher scientifique.

Marchands à 7 noeuds et on lance une torpille T3 de vitesse 30 noeuds.

Taper "7", puis "/", puis "30", valider, la calculatrice doit afficher "0,2333333..." (résultat de la division de 7 par 30)
cliquer pour mettre une coche dans la case "Inv" située au tiers supérieur gauche, puis cliquer sur la touche "tan".
l'écran affiche alors l'angle cherché 13,1340...° et il faudra lancer votre torpille 13 ° en avant du point d'impact souhaité.