gilbert
lundi 30 juin 2003 à 23:27
Parler des formes de classification n'est pas secret. Ces informations sont disponibles,
et couvertes par les manuels OTAN, les livres d'histoire sur l'usage de la cryptographie,
les transmetteurs, etc.
Faire la différence entre une information sensible et une information sans protection
devient naturel après quelques années. C'est un conditionnement mental.
Pour reprendre les propos d'un adjudant à ce sujet : la cryptographie est inventée par
des génies pour être mise en pratique par des robots
Je crois qu'en plus d'être relativement sain pour accéder à ce type de poste il faut
avoir cet aspect un peu "robot" et mécanique du traitement des informations. Par
expérience, je sais qu'on ne s'intéresse même pas au contenus. Au début oui, on
regarde ce que contiennent les confidentiels ou secret défense, mais ce qui est secret
pour d'autres n'a généralement aucun intérêt pour la personne qui manipule les
informations. C'est secret à certains endroits, pour certaines personnes et quand tu
est éloigné du cadre d'action et que tous les individus sont désignés par des noms
de code, le tout n'a aucun intérêt à être lu. Ainsi, ceux et celles qui manipulent ces
données se désintérèssent très très vite des contenus au point que tu peux passer
des années à bosser au chiffre, et ne même pas savoir ce que tu manipules car
tu regardes d'où ça vient et où ça va et c'est tout.
Et ne rien savoir est pratique : si tu ne sais pas, tu ne peux rien dire. Cela permet
de se protéger.