Pkzm
samedi 02 juin 2012 à 18:24
Citation (Gibus @ samedi 02 juin 2012 à 18:59)
Citation (Pkzm @ samedi 02 juin 2012 à 18:09)
Apportez de l'aide au SCHARNHORST en coulant les navires escortant le convoi.
Il en aura bien besoin.
Si ma mémoire est bonne, grâce au courage exceptionnel de l'amiral Burnett, commandant la division de croiseurs britanniques, le Scharnhorst ne pourra jamais s'approcher du convoi et sera dans la foulée coulé par les canons de 356 mm du
Duke of York.
Sale temps pour la Kriegsmarine.
Bonne mémoire
Citation
Le 22 décembre 1943, le Scharnhorst sort en compagnie de cinq destroyers à la rencontre d'un convoi allié repéré par une reconnaissance aérienne, le convoi JW55B. Le Tirpitz est en réparation et ne participe pas au raid. Le Konteradmiral Erich Bey (en), habituellement à la tête d'une flotte de destroyers, commande le groupe Scharnhorst, car l'Admiral Kummetz est gravement malade. Dans la matinée du 26, après s'être séparé des destroyers, le Scharnhorst se retrouve face aux croiseurs de la 10e escadre (Burnett) : HMS Belfast, HMS Sheffield, HMS Norfolk. C'est une surprise, car le convoi était signalé sans réelles défenses. Il s'échappe à 10 h 20 de ce premier engagement grâce à son puissant avantage en termes de vitesse. Bey décide de poursuivre, car l'opposition n'est pas trop importante. C'est ainsi qu'il prend cap encore au nord, en plein sur la route que devra croiser le convoi JW 55B.
L'amiral Fraser (en), qui commande alors la Home Fleet s'inquiète pour le convoi : il n'a rien à opposer au croiseur de bataille allemand, qui se trouve entre l'escorte et le convoi. Néanmoins l'Allemand ne connait pas la position précise du convoi, et la visibilité est médiocre. Pendant ce temps-là, les croiseurs britanniques sont rejoints par la 36th Destroyer Division et reprennent le contact avec le croiseur allemand vers midi, provoquant plusieurs échanges de tirs. Une fois de plus le Scharnhorst se retire. Surpris et excédé par cette opposition plus tenace que prévu, Bey décide de regagner sa base pour ne pas risquer son bâtiment alors dangereusement privé de tout appui, et met cap au sud ce qui va le mener droit dans un piège.
Car les Britanniques tiennent le contact radar et s'assurent que le Scharnhorst faisant route au sud-ouest croise la route du cuirassé HMS Duke of York, accompagné du croiseur léger HMS Jamaica. Le cuirassé obtient un contact radar à plus 40 kilomètres peu après 16 h et engage le combat à 16 h 50. Le Scharnhorst est alors surpris une 3e fois, et se retrouve nettement surclassé par les bordées des 10 pièces de 356 mm du cuirassé de classe King George V. Les 2 tourelles avant du Scharnhorst sont mises hors de combat, le privant de 6 sur 9 de ses canons principaux. Sa vitesse lui permet toutefois d'échapper encore à ses poursuivants, qui croient alors le combat terminé vers 18 h 30. Pourtant Erich Bey envoie un message solennel au Führer lui assurant qu'il combattra « jusqu'au dernier obus ». En effet le Scharnhorst a perdu son dernier atout : une des dernières bordées du Duke of York a endommagé ses chaudières, réduisant fortement sa vitesse et permettant au Duke of York de le rejoindre. Après un duel d'artillerie qui dure au total plus de deux heures (les Britanniques tirent plus de 2 000 obus), les pièces du Scharnhorst deviennent définitivement silencieuses à 19 h 16. Les destroyers et croiseurs s'approchent et le torpillent à plusieurs reprises (22 torpilles sont tirées). Touché à l'avant le Scharnhorst coule, pavillon haut, à environ 19 h 45. Sur les 1 968 hommes d'équipages, seuls 36 survivants seront repêchés dans les eaux glacées de l'Arctique par les contre-torpilleurs Scorpion et Matchless. Quant au convoi JW55B, il arrive sans dommage à Mourmansk.
La Kriegsmarine perd un des navires le plus puissant, après 7 ans de services dont 4 de guerre, où il avait fait régulièrement parler de lui. Il avait créé un véritable malaise d'insécurité chez les Britanniques, sa vitesse lui conférant une sorte d'invulnérabilité et de capacité à frapper à tout moment. La campagne du printemps 1941 avait fait craindre le pire aux Britanniques quant à l'effet désastreux qu'aurait le Bismarck s'il venait à percer dans l'Atlantique.
La Kriegsmarine n'a alors plus de navires de ligne opérationnel, le grand cuirassé Tirpitz étant hors de combat, devenu malgré lui le "Roi solitaire des mers du nord". (source wikipédia)