Gibus
lundi 04 novembre 2013 à 09:23
Bonjour,
Comme je l'écrivais pas plus tard qu'avant-hier, dans une vidéo, l'auteur effectue souvent tout un tas d'actions parasites (qu'il n'explique pas d'ailleurs) et qui nuisent à la compréhension.
Il se trouve que ce qui est montré-là, d'une manière compliquée, n'est rien d'autre que la mise en œuvre de la méthode de
Dick O'Kane, méthode qui se veut par essence ultra rapide : il ne suffit que de mesurer la vitesse de la cible et de s'assurer que celle-ci est à portée de torpille. Rien d'autre.
D'autre part, la méthode utilisée ici pour mesurer la vitesse est un peu archaïque. En faisant la mesure sur 3'15", on a directement la vitesse sans faire tous ces calculs, certes justes mais longs et compliqués.
J'observe quand même que dans sa démonstration, le gars se met dans des conditions idylliques que l'on ne retrouve jamais en combat :
- porte-avions qui voyage à 5 nœuds, de type Shokaku, c'est-à-dire particulièrement fragile; la cible idéale quoi
- trajectoires de la cible et du sous-marin rigoureusement perpendiculaires, au départ de l'action.
Inutile de dire qu'en conditions normales, tirer sur un porte-avions escorté à 5.000 mètres avec des Mk-14 réglées à 30 nœuds est d'avance voué à l'échec. Un porte-avions, ça voyage à 17 ou 18 nœuds.
D'ailleurs, 2 torpilles sur 3 atteignent la cible, celles-ci étant tirées avec un intervalle de 30 secondes : une erreur fondamentale liée à la distance et au fait que le sous-marin est immobile, ce qui ne sert à rien bien au contraire.
D'autre part, vous remarquerez que le gars se garde bien d'avoir une solution de secours au cas où le porte-avions vienne à changer de cap peu avant le tir des torpilles.