Je mène actuellement une petite réflexion au sujet du choix de la meilleure route que j'aurais dû prendre.
Pour faire simple, on va considérer que les voiliers du nord ont le vent contraire et tirent des bords à 40° pour maximiser le rendement du foc.

Avec un vent de 10 kts, ils obtiennent une vitesse (par rapport au fond des océans si on fait abstraction du courant) de 12 noeuds, comme l'indique la polaire suivante:
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Etudions à présent l'option "alizés". Le spi sera probablement la voile de prédilection.
On obtient ici aussi une excellente VMG à 40° bâbord ou tribord. Soit 14,9 kts.
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Une simple division se révèle assez éloquente: 14,9 / 12 = 1,24.
Dit autrement, il faut que le chemin que j'emprunte ne soit pas plus long de 24% que celui de mes adversaires. A défaut, je suis perdant.

Hélas, le détour par les Açores allonge considérablement les milles nautiques à parcourir. De bien plus du quart!

En revanche, là où ça devient intéressant, c'est lorsque ça souffle davantage!
Toujours en louvoyant à 40°, on obtient alors à 20 noeuds de vent:

Foc: 14,7 kts
Spi: 25,3 kts

Le rapport s'établit ici à ... 1,72!

Bref, selon moi, la route sud est valable quand l'anticyclone est vigoureux. Ce qui, hélas, n'est pas le cas en ce moment...

pour le Spi ... 140° (Bd-Td) par rapport à la ligne de foi (pour ceux qui découvrent).



Oui, mais les Nordistes sont obligés de tirer des bords, qui rallongent d'autant leur route.
Alors ... au final ... ???


Au dernières prévisions, il ne sera pas nécessaire de descendre au 30°N parallèle. En restant sur ~~34°N ~~35°N, le vent sera favorable, et une économie en Milles Nautiques non négligeable
A voire ... descendre en latitude entre Açores et Bermudes !!!

Avec le spi aussi il ne faut pas rester vent arrière, mais au 140 ou 220. Je compare donc des vitesses relatives avec les mêmes angles par rapport au 0 et au 180.

Bonjour,

Si c'était aussi simple, le choix serait vite fait.
Ce que tu ne prends pas en compte, c'est qu'il n'y a pas que des vents contraires au nord et pas seulement. Les vents contraires sont vraiment défavorables lorsqu'ils viennent de la direction où tu veux te rendre.
Hier par exemple, nous avons tiré deux bords, un vers 20:00 et le second peu après minuit. Ce second bord était sous un vent de travers de 11 nœuds, avec un angle au vent de 70° donnant une vitesse réelle vers l'objectif New-York de 13 nœuds (vitesse bateau 16 nœuds).

Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que tirer des bords à 40° n'est une obligation que si, et seulement si, le vent vient de la direction où tu veux te rendre in fine.

De 0 à 180 c'est plat.! tu aurais pas quelque chose de plus aigu

Patou

Certes, à ce sujet, il ne faut pas être obtus !

Mais restons droits !!!

De même avec des vents favorables, il ne faut pas chercher le meilleur rendement ni la plus grande vitesse, au risque de trop s'éloigner d'un trajet idéal.
Et vouloir garder à tout prix, le chemin le plus court vers l'arrivée, n'est pas toujours la bonne solution. Quand on est planté avec une pétole à se morfondre, on regrette de ne pas avoir choisi une zone à 25 nd, mais c'est trop tard.
Il est essentiel d'évaluer, faire des compromis et de juger chaque situation en sachant anticiper.
Savoir barrer son bateau en ne restant pas à bord, mais devant lui.
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Et aussi devant les autres.

Au fait Séné, y a-t'il d'autres skippers dans ta zone ? Parce que tout seul, on apprend moins vite qu'entouré et pis on s'emmerde.

c'est décent?

Gingin est juste à côté de moi, et c'est bien le seul. Il fallait être fou ou vraiment néophyte pour prendre cette route.
Mais qu'importe le résultat ou le classement car je suis gagnant au vu de ce que j'ai déjà appris. J'en tire déjà de précieux enseignements pour la prochaine course à laquelle je participerai.

Le plus ennuyeux pour l'instant, est de ne pouvoir y consacrer plus de temps!